"On va avoir plus de travail": après un début d'été morose, les saisonniers espèrent se rattraper

Les saisonniers seraient près de deux millions en France, selon la CGT. (Photo d'illustration) - AFP
Le soleil est enfin de retour sur les côtes françaises. Et avec lui, les vacanciers. En Vendée par exemple, après un début de saison difficile à cause de la météo, commerçants, restaurateurs, hôteliers tentent, tant bien que mal, de rattraper le retard qu'ils ont pris en juillet et mettent les bouchées doubles. Et il y en a à qui ça devrait profiter: les saisonniers qui, eux aussi, ont pâti de la mauvaise météo.
Ce mardi matin, Thierry a du mal à émerger, attablé devant ses tartines, le café a un goût amer. "C’est repos forcé aujourd’hui”. Saisonnier, il devait, normalement, travailler comme vendeur sur les petits marchés de la ville.
“Sauf qu’on m’a contacté au dernier moment pour me dire qu’il n’y avait plus de place. C’est la double peine pour moi parce que j’ai beaucoup de frais vu que je n’habite pas ici. Donc il y a le carburant, l’hébergement… Ce qu’il me reste à faire, c’est d’aller sur les marchés des campings en espérant trouver une place”, assure-t-il.
Encore des places à prendre?
Et ils sont nombreux comme Thierry à s'être retrouvé sur le carreau à la dernière minute. C'est le prix à payer d'une arrivée tardive des vacanciers sur la côte. Mais il y a de l'espoir. “On a déjà repris du monde pour août. Avec le temps qu’il a fait, on sait qu’on va avoir plus de travail”, indique ce glacier.
Dans une brasserie, Yoann, désormais dépassé par l'afflux de touristes, recrute lui aussi.
“Hier, j’ai eu un CV spontané. Je lui ai fait faire un essai et on l’a contractualisé. Nous, on a la capacité de former même s’ils arrivent en pleine saison. Donc ceux qui souhaitent encore du travail, il y a des places à prendre. Du travail, il y en a”, assure-t-il.
Et en plus, "nous logeons nos saisonniers" argumente le restaurateur.