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Près de 2.000 interpellations ce week-end : "Si on écoute tout le monde, ils étaient tous là pour ne rien faire"

Près de 2.000 interpellations : "Si on écoute tout le monde, ils étaient tous là pour ne rien faire" 

Près de 2.000 interpellations : "Si on écoute tout le monde, ils étaient tous là pour ne rien faire"  - -

Samedi, 1939 personnes ont été arrêtées en France. Des chiffres records qui font polémique. Certains parlent d'arrestations préventives voire abusives. Johann Cavallero, délégué national CRS pour le syndicat  Alliance Police Nationale, justifie ces interpellations.

Samedi, lors de l'acte 4 de la mobilisation des "gilets jaunes", la stratégie des forces de l'ordre à radicalement changé. Il y a eu de nombreux contrôles dès le matin, aux abords de Paris, ou dans les gares afin que des personnes ciblées ne puissent se retrouver dans les manifestations. Ainsi, tout ce qui s'apparente à une arme justifiait une interpellation. "On peut considérer que c'est une bonne méthode. Ca a permis de neutraliser notamment beaucoup d'individus qui étaient porteurs effectivement de casses, de boules de pétanques, balles de peinture, frondes, brides d'acier" reconnait Johann Cavallero. 

"Si on écoute tout le monde, ils étaient tous là pour ne rien faire"

La méthode pendant les manifestations a également évolué. Les forces de l'ordre ont été beaucoup plus offensives, plus mobiles, pour aller chercher des manifestants violents dispersés dans les rues de la capitale

Au total, près de 2.000 interpellations ont eu lieu sur l'ensemble du territoire dont un millier rien qu'à Paris. Johann Cavallero, s'inscrit dans la lignée des propos tenus par la ministre de la Justice, personne n'a été arrêté sans raisons: "Si on écoute tout le monde, ils étaient tous là pour ne rien faire, ne rien casser. C'est toujours un peu la même excuse".

Moins de troubles à l'ordre public ?

Cette stratégie s'est avérée payante pour le délégué CRS Police Alliance Nationale qui projette déjà ce mode d'actions dans la durée: "Les interpellations qui ont été faites ont permis de diminuer l'impact par rapport aux troubles à l'ordre public. Maintenant, il est temps de passer à l'offensive et de pouvoir garder cette doctrine dans le futur". 

J.V