Primes défiscalisées: "Beaucoup de petites entreprises ne sont pas en mesure de le faire"

Ce lundi soir dans son allocution, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs nouveaux gestes lundi soir en réponse au mouvement des "gilets jaunes". Il a notamment assuré que les heures supplémentaires seront versées "sans impôts ni charges dès 2019", comme cela avait été le cas sous le quinquennat Sarkozy. Le président de la République a également demandé "à tous les employeurs qui le peuvent" de verser "une prime de fin d'année à leurs employés" qui elle aussi sera sans impôt ni charge.
Des annonces qui laissent Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), sceptique:
"Il a proposé un certain nombre de mesures en direction des entreprises en mettant en avant le fait que ces mesures seraient nettes d'impôts et nettes de charges et qu'il n'y aurait pas de coût supplémentaire pour l'employeur. Mais quand on part de primes défiscalisée, oui c'est intéressant pour les salariés des entreprises qui sont en capacité de le faire. Mais dans beaucoup de petites entreprises, il est déjà compliqué pour certains patrons de se dégager un salaire. Cela risque donc d'être très compliqué".
Il espère toutefois que cette allocution calmera les esprits: "J'espère que cela permettra d'apaiser les choses et que l'économie pourra reprendre son cours et qu'on arrête de pénaliser les commerçants et les petites entreprises qui subissent une double peine: ils sont affectés par les impôts et par les blocages".