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Qu'aurait fait François Hollande face aux "gilets jaunes"? Sa réponse sur RMC

L'ancien président de la République François Hollande a expliqué ce mercredi sur RMC comment il aurait géré la crise des "gilets jaunes" s'il était au pouvoir.

La colère gronde en France depuis octobre 2018 alors que le mouvement des "gilets jaunes" se poursuit encore sept mois après. 

L'ancien président de la République, François Hollande, a expliqué ce qu'il aurait fait à la place d'Emmanuel Macron s'il était confronté à la même situation lorsqu'il était au pouvoir, et fait le parallèle avec sa gestion de la crise des "bonnets rouges" au moment des contestations contre l'écotaxe.

"C'est toujours facile de parler quand on n'est pas aux responsabilités. Mais quand j'avais été confronté au mouvement des "bonnets rouges", là aussi une exaspération liée à un impôt, j'avais considéré que pour éviter qu'il y ait une diffusion de ce malaise et qu'il puisse y avoir des violences, j'avais retiré cette taxe. Je crois qu'il est parfois nécessaire, pas toujours quand on pense qu'il faut tenir bon car ce serait dans l'intérêt du pays, d'aller très vite et d'éviter que les exaspérations deviennent des colères irrépressibles."

"J'avais senti cette colère venir"

Emmanuel Macron a selon François Hollande "tardé" à répondre aux revendications des Français qui se manifestent dans la rue et sur les ronds points depuis octobre.

"Il a tardé. Mais, finalement, ce que le mouvement des gilets jaunes a révélé, au delà des premières revendications notamment les taxes sur l'essence, c'est qu'il y avait de la souffrance sur un certain nombre de territoires. Parmi des personnes qui, jusqu'à présent, n'avaient pas la parole. Des femmes seules, des retraités, des salariés précarisés... Et des territoires qui se regardaient comme étant oubliés délaissés. C'est un message qui doit être entendu et qui s'adressent à tous ceux qui ont gouverné, qui gouvernent aujourd'hui.
En ayant fait une tournée dans toute la France à l'occasion de la sortie de mon livre, j'avais senti cette colère venir, et il faut la traiter par une action de solidarité sur un certain nombre de territoires."
James Abbott