RMC
Société

"Qu'ils fassent le dixième de ce qu'il a fait!": Jean-Louis Borloo s'agace de ceux qui nuancent le bilan de Jacques Chirac

placeholder video
L'ancien ministre de Jacques Chirac, mort jeudi à Paris, a défendu le bilan du 22e président de la République ce vendredi dans notre matinale spéciale en hommage à l'ancien Président sur RMC.

"C'est effrayant de convenance". Jean-Louis Borloo s'est agacé ce vendredi matin sur RMC d'entendre que certaines personnes résument Jacques Chirac à un style, mais que finalement il n'avait fait avancer que trop peu de projets.

L'ancien ministre de l'Emploi de Jacques Chirac s'est donc attaché à rectifier cela ce vendredi au cours de notre matinale spéciale en hommage à l'ancien président de la République décédé jeudi.

"On a osé..."

"Je l'ai entendu dès jeudi, on a osé dire que ce serait un type absolument formidable au bilan nuancé. Celui qui nuance le bilan, qu'il fasse le dixième dans sa vie."

Avec un expression toute "chiraquienne", il dresse un inventaire rappelant que Jacques Chirac n'a pas apporté à la France que sa bonhomie. 

"C'est à la fin du marché qu'on compte les bouses. Quand Jacques Chirac quitte l'Elysée, dignement, en parlant aux français, quelle est la situation de la France ?
Le chômage est dans une situation incroyablement meilleure que l'Allemagne qu'on nous donne en leçon en permanence. 7,2%. Le déficit public est bien meilleur est bien meilleur qu'en Allemagne, il réduit la dette primaire objective de la France avec 2,2% de déficit."

"Pour nuancer son bilan, franchement, il faut être aveugle"

"Il a mis en oeuvre une réduction de cette fracture sociale française par le plus grand chantier civil de l'histoire de France. 200.000 logements détruits et reconstruits qui étaient indignes et scandaleux de notre pays et de l'Europe. 600.000 réhabilitations de résidentialisation, des kilomètres d'avenues pour aérer les quartiers, des zones franches urbaines pour les gamins des quartiers, les internats de réussite éducative...
Et la culture, les arts primitifs, ces arts oubliés et si importants. A l'international le refus de l'Irak, la reconaissance de la souillure française pendant la déportation, relisons le discours du Vel-d'Hiv, relisons les discours de De Villepin à l'ONU, relisons le discours de Johanesbourg... Pour nuancer son bilan, franchement, il faut être aveugle", conclut-il.
James Abbott