Quels profils pour les 90 nouveaux prêtres ordonnés 2025, deux fois moins qu’il y a vingt ans?

En France, l'Église catholique va ordonner 90 prêtres cette année, dont la plupart ce week-end. Un chiffre en baisse par rapport à l’an dernier, où il y en avait 105. En dix ans, le nombre d’ordinations a diminué de 25%.
Et la France compte deux fois moins de prêtres aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Alors qui souhaite encore s’engager aujourd’hui? RMC a enquêté sur ces hommes qui veulent consacrer leur vie à Dieu en 2025… Qui sont-ils?
Des profils atypiques
Sans surprise, la majorité est issue de familles catholiques pratiquantes: ils étaient scouts ou enfants de chœur. Ces futurs prêtres ont une vision classique de l'Église. Au niveau du rite, plusieurs portent la soutane pour affirmer leur identité religieuse. C’est ce qu’ont confié des directeurs de séminaires, les lieux où l’on forme les futurs prêtres.
Alors, ces hommes, qui ont la trentaine, viennent souvent de milieux urbains aisés, mais pas seulement. Comme ce fils d’agriculteurs de 25 ans qui a renoncé à reprendre la ferme familiale. La plupart ont commencé le séminaire après leurs études.
Quelques-uns se sont engagés après avoir exercé un métier: ingénieur, développeur web, ou guide de haute-montagne comme Jean-Baptiste à Lyon. Ludovic, de l’île Maurice, était prof d’anglais. Et contrairement aux autres qui ont grandi dans la religion, il a découvert Dieu à 21 ans en accompagnant un ami à une messe.
Encore plus atypique, Jean, avec qui RMC a discuté, devient prêtre cette année à 67 ans. Il est veuf et grand-père. Il n’était pas pratiquant jusqu’à ce qu’il mette sa fille dans une école privée. Il s’est alors intéressé à la religion, a donné des cours de catéchisme et après la mort de sa femme, il s’est totalement investi dans l’Église. Jusqu’à vouloir devenir prêtre, un choix qui n’a pas plus à ses enfants. Mais c’est là qu’il dit se sentir heureux.