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Rave-partys illégales: "L'État ne fait rien, les jeunes paysans vont s'organiser pour défendre leur champ"

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Éleveur de bovins et chroniqueur dans les Grandes Gueules sur RMC, Didier Giraud a confié qu'il craignait des affrontements entre les participants des rave-partys et les jeunes paysans. Ces derniers s'organiseront à l'avenir pour défendre leurs champs selon lui.

Bien qu'interdites, de nombreuses rave-partys continuent d'avoir lieu sur le territoire français. Un rassemblement illégal, qui réunissait 1.000 personnes, a eu lieu, en Isère, ce samedi 16 août. Un gendarme a été blessé au coude par des jets de projectiles.

En Ille-et-Vilaine, dans le même temps, 2.000 fêtards se retrouvaient dans un champ, à côté de Reudon. Le département avait pourtant publié un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement festif à caractère musical jusqu'au 1er septembre.

"L'État est complètement dépassé", regrette l'éducateur Abel Boyi sur RMC. "Sur les réseaux sociaux, la publicité faite pour ces événements n'est pas cachée, sur Snapchat, Tiktok, sur Telegram. Il y a des appels à venir des pays limitrophes", ajoute-t-il.

Le chroniqueur des Grandes Gueules ne comprend pas l'inaction des forces de l'ordre: "Les services de police savent le lieu et le moment où vont avoir lieu ces événements, donc la question, c'est pourquoi les choses ne sont pas mises en place pour bloquer l'organisation?" Il rappelle notamment que ces événements sont gangrénés par "beaucoup de trafic de drogue".

Le fléau des "rave-party" - 18/08
Le fléau des "rave-party" - 18/08
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Vers des affrontements avec les agriculteurs?

Pour Didier Giraud, éleveur de bovins, ces situations pourraient mal finir dans les années à venir. "Les jeunes paysans, ils sont sur TikTok, ils vont savoir et ils vont s'organiser. Derrière, il y aura des affrontements. Les jeunes vont s'organiser pour ne pas que les gens investissent les lieux, puisque l'État ne fait rien", craint-il.

"Les paysans de 30 ans vont défendre les champs avec des tracteurs et du matériel. Il va se passer des drames", insiste Didier Giraud.

"L'État est complètement dépassé dans le déploiement de ces agents", ajoute le membre des GG, qui regrette que les paysans "soient toujours emmerdés".

Agriculteur dans le Loiret, Sébastien n'est lui, au contraire, pas contre les rave-partys. Il propose, même, d'accueillir les fêtards dans son champ. "L'État se fout de nous. Pourquoi pas, ce serait peut-être l'occasion de défier l'État, puisqu'il ne peut rien faire contre ça", explique-t-il au micro des Grandes Gueules. "Si c'est comme ça qu'on peut leur faire comprendre que les agriculteurs servent encore à quelque chose", justifie Sébastien.

TRC