Réchauffement climatique: les premières maisons détruites en France à cause de la montée de l'océan

Une première difficile à vivre en France. Pour la première fois, des maisons menacées par l'érosion ont été détruites ce vendredi. Face à la montée inexorable de l'océan et au réchauffement climatique, la commune de Treffiagat, en Bretagne, a dû agir pour essayer de repousser le danger.
Après la destruction des deux premières maisons, rasés par des engins de chantier, c'est toute la première ligne du front de mer qui sera supprimée dans un second temps. "C'est une décision nécessaire, souligne Caroline Carrot-Tanneau, la maire de la commune, à RMC. Tous les scientifiques nous le disent: il n'y a pas d'autre solution à cet endroit. C'est un crève-coeur, mais il était de ma responsabilité de valider ce choix." C'est avec son conseil municipal qu'elle a décidé d'acheter et détruire ces maisons menacées de submersion marine. Car en l'espace de 35 ans, la mer a avancé de trente mètres sur le littoral. Pour palier à ce phénomène, deux digues seront construites sur ces terrains.
"On a l'épée de Damoclès sur la tête"
Face à l'inévitable montée de l'eau, les habitants sont souvent démunis. Au fond du jardin de Joël, on aperçoit la dune caressée par les vagues: "On voit bien que la dune est mangée", s'esclaffe l'homme à RMC. Par chance, sa maison ne fait pas partie des septs qui sont détruites. Mais pour combien de temps? "Quand on a acheté, on ne s'attendait pas à ça. Mais non! Les démolitions se font maintenant, et on a l'épée de Damoclès sur la tête."
Comme celle de Joël, en France, 5.200 habitations seront menacées par le recul du trait de côte, selon le Centre d'études et d'expertise sur les risques.
À ce sujet, ce lundi à Nice, la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan débute. Pendant 5 jours, des chefs d'Etat, des entreprises, des associations et des scientifiques vont tenter de se mettre d'accord sur une série de mesures pour répondre à l'urgence océanique.