Remise en liberté des policiers auteurs des coups sur Michel Zecler: l'avocate du producteur dénonce l'absence de confrontation
Les deux policiers écroués dans le cadre de l'affaire Zecler, remis en liberté hier et placés sous contrôle judiciaire. Ils avaient été placés en détention provisoire le 30 novembre dernier pour avoir roué de coups à Paris, Michel Zecler, producteur de musique.
Les deux policiers libérés sont “soulagés, mais éprouvés”. “La prison a été une épreuve difficile, elle l'est toujours quand on est policier”, raconte un membre des forces de l’ordre qui a pu avoir de leur nouvelle.
Les deux hommes ont pu rejoindre leur famille d’après cette même source. Ils sont sortis de prison, mais pas libres pour autant puisqu’ils sont soumis à un contrôle judiciaire strict: interdiction d’exercer leur profession, d’entrer en relation avec les personnes impliquées dans l’affaire ou de se rendre dans le 17ème arrondissement de Paris, arrondissement où a eu lieu l’interpellation polémique.
Un "traitement préférentiel?"
L’avocate de Michel Zecler, le producteur roué de coups, s’étonne de cette libération “alors même qu'aucune “confrontation n'ait eu lieu entre la victime et les policiers”.
Sur BFMTV, ce matin, le producteur a réagi à la remise en liberté des policiers. "Il y a malheureusement peu de doutes sur le lieu où j’aurais passé ces fêtes de fin d’année, en l’absence d’un enregistrement vidéo pour me disculper. J’ai donc forcément du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l’Etat vis-à-vis de ces trois individus", a-t-il indiqué.
Du côté de l’association SOS Racisme, on soupçonne “un traitement préférentiel” des policiers. “Leur demande de remise en liberté a été acceptée dans des délais quasiment record”, souligne l’association.
Les investigations se poursuivent dans cette affaire ou quatre policiers sont mis en examen.