RMC
Société

Retraites: après le regain de mobilisation du 1er-Mai, quel avenir pour le mouvement?

placeholder video
Pour la fête du Travail, de nombreux slogans sur la réforme des retraites étaient lisibles dans les manifestations. Car la réforme du gouvernement ne passe toujours pas. Cependant, pour les manifestants et les syndicats, la question se pose: stop ou encore?

La fête du travail a réuni plus de monde dans les rues que l'an dernier. C’était aussi la première fois que les syndicats défilaient tous ensemble pour la première fois un 1er mai depuis 2009. Pourtant, on était loin des niveaux records de mobilisation de la fin janvier, lorsque près de 1,3 millions de personnes avaient défilé selon le ministère de l'Intérieur.

Quelle que soit la décision des syndicats dans les prochains jours, les manifestants se disent prêts à retourner dans la rue. D’abord, parce qu’il y a d'autres urgences sur lesquelles il faut avancer en même temps que les retraites : l'inflation, le prix des carburants, nous dit Jean-Philippe. Cet employé du secteur informatique apprécie que les syndicats dits réformistes aient désormais envie de retourner travailler avec le gouvernement.

“C’est bien d’évoluer aussi non?” Car l'opposition à la réforme des retraites, selon lui, ne doit pas bloquer toute autre avancée sociale.

“Ce n’est pas gênant, on peut toujours discuter. On est trop campé sur nos positions par rapport à la retraite à 64 ans. Discuter ce n’est jamais négatif”, assure-t-il.

Une suite sans les syndicats?

Une divergence avec Arlette, elle aussi présente dans le cortège et pour qui Il est encore trop tôt pour parler d'autres choses.

“Moi, je n’irais pas tout de suite. Je pense qu’il faut encore continuer pour l’instant à avoir des mouvements assez fermes quitte à bloquer. Moi, je me dis déjà attendons le 3 mai”, estime cette ingénieure informatique.

Car mercredi, le Conseil constitutionnel doit annoncer si la deuxième demande de référendum d'initiative populaire sur les retraites est validée. Mais quid pour l’après? Aloïs, étudiant, se dit prêt à manifester avec ou sans les syndicats, dans des cortèges sauvages.

“Je pense qu’il faut continuer de bloquer, et de ne parler que des retraites. Mais je pense aussi que ça va se passer en dehors des syndicats pour la suite. S’il faut continuer quatre ans, on continuera quatre ans”, prévient-il.

D'autres manifestants craignent de se décourager progressivement si le texte n'est pas retiré rapidement.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours