"Absurde", "une contrainte supplémentaire"… Les vapoteurs ne souhaitent pas acheter leurs cigarettes électroniques en pharmacie

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La Commission européenne souhaite que la réglementation sur le vapotage suive la législation sur les produits pharmaceutiques. Autrement dit, la vente de cigarettes électroniques et leurs liquides devrait se faire une pharmacie.
La recommandation de l'instance européenne a rapidement fait réagir les professionnels du secteur, qui ne sont pas convaincus. Mais les utilisateurs ne sont pas convaincus non plus: "Je trouve ça complètement absurde, il y a des boutiques pour ça avec des gens très bien formés qui nous renseignent très bien", explique Nadia au micro de RMC.
Sébastien, lui, vapote depuis 10 ans et a ses habitudes dans une boutique. S'il le faut, il ira en pharmacie, mais il ne comprend pas l'intérêt: "C'est une contrainte supplémentaire. Si un produit est mis sur le marché c'est qu'il est quand même testé, il ne le sera pas plus s'il est en pharmacie".
"Le nombre d'utilisateurs va se réduire"
Cette recommandation risque de faire baisser la vente de cigarettes électroniques, mais également de ralentir la lutte contre le tabac, plaide Vincent Durieux, président de la fédération France Vapotage:
"Le vapotage, c'est la solution numéro un choisie par les fumeurs pour sortir du tabac. Les vapoteurs ont besoin d'avoir du choix, d'avoir un produit accessible en prix. Si on le restreint à un seul réseau, l'offre va être plus réduite, le nombre d'utilisateurs va se réduire de facto donc on va perdre des années de lutte contre le tabac".
Selon France Vapotage, la France est le plus grand marché européen de cigarettes électroniques. Elle compte près de 3 millions d'utilisateurs réguliers pour un marché qui pèse aujourd'hui 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires dans notre pays.