Aides, chômage partiel... La fin progressive du "quoi qu'il en coûte"
Vers la fin du quoi qu'il en coûte ? Le gouvernement a annoncé jeudi la réduction progressive des aides aux entreprises. Dans une réunion avec les partenaires sociaux jeudi, la ministre du Travail Elisabeth Borne et celui de l'Economie Bruno Le Maire, ont annoncé que les prêts garantis par l'Etat (PGE) seront prolongés jusqu'à la fin de l'année mais que les aides concernant le chômage partiel diminueront. La prise en charge de l'activité partielle a en effet coûté plus de 27 milliards d'euros en 2020 pour l'État et l'Unédic.
L'indemnisation des salariés en activité partielle passera de 84% (aujourd'hui) à 72% du salaire net
Un désengagement de l'Etat qui sera progressif. La réduction des aides débutera cet été a annoncé la ministre du Travail. La baisse concernera toutes les entreprises qui ont recours au chômage partiel. Les employeurs verront leur reste à charge passer de 15 à 40%.
Tous, sauf les les secteurs les plus touchés par les fermetures comme le tourisme, la culture ou l'hôtellerie-restauration. Pour ces entreprises, l'évolution des aides dépendra de la levée des restrictions sanitaires.
Les organisations patronales s'inquiètent de voir que rien n'est prévu en cas de levée des restrictions par région. Un constat partagé par les syndicats, heureux cependant de voir que les milliards dépensés pour maintenir l'emploi ne disparaissent pas d'un seul coup.
Des syndicats qui regrettent cependant que la réduction des aides de l'Etat s'applique aussi aux salariés en chômage partiel. Leur indemnisation sera fixé à 72% du salaire net contre 84% jusqu'ici.