Après la publication d'une étude sur la chloroquine, le gouvernement veut changer les règles de prescription de ces traitements

La chloroquine et son dérivé l'hydroxychloroquine, inefficaces, et même dangereuses pour les malades du Covid-19. C'est le résultat d'une vaste étude publiée vendredi dans la revue britannique The Lancet.
Promues par le professeur Raoult en France, par Donald Trump aux Etats-Unis ou encore par le ministre de la Santé brésilien, ces molécules ne fonctionnent finalement pas dans la lutte contre le Covid-19. Pire, elles augmentent le risque de décès et d'arythmie cardiaque selon l'étude menée sur près de 15.000 malades.
Il n’aura fallu que quelques heures et un tweet pour que le ministre de la Santé demande en urgence une révision des règles de prescription de l'hydroxychloroquine. Pas de précipitation assure pourtant le ministère, "cette étude nous permet de nous interroger sur une décision que nous avions prise".
Un traitement finalement dangereux ?
Depuis le 25 mars dernier, le gouvernement autorise en effet l'usage de ce traitement pour des essais cliniques, mais aussi dans certaines situations très précises à l'hôpital pour des cas graves et après décision collégiale de médecins spécialisés. Le problème c'est qu'en-dehors des publications du Professeur Didier Raoult grand avocat de la molécule, aucune étude internationale ne confirme les effets positifs du traitement. "Pour savoir si ce médicament était efficace, nous avions besoin de le tester", insiste le ministère.
Le haut conseil de santé publique qui avait autorisé le traitement en mars dernier a maintenant jusqu'à lundi pour revoir les règles de prescription.