Ariège, Lozère, Seine-et-Marne... Ces départements où le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire

Avec la réouverture des discothèques, c'est la dernière contrainte sanitaire qui ne connaît pas son calendrier: le port du masque en extérieur reste en vigueur sur une majorité du territoire français.
Mais certains départements ont décidé de prendre les devants en prononçant la levée de l’obligation du port. Les premiers chanceux, sont les 3231 habitants de Tarascon-sur-Ariège dans l’Ariège, dont la situation sanitaire avantageuse a permis la fin de la mesure dès le 16 avril dernier, alors qu’on recensait moins d’un cas pour 1000 habitants dans la commune.
Et à l’approche de la réouverture des terrasses, plusieurs préfectures ont décidé de lever la mesure. C’est le cas en Charente-Maritime où le département a décidé d’assouplir le port du masque en extérieur dans certaines communes.
Dans le Puy-de-Dôme, ce sont les communes de moins de 10.000 habitants qui en sont exemptés tandis que la Lozère a levé l’obligation sur l’ensemble du département.
Dans certains départements plus peuplés, cette obligation reste en vigueur mais connaît des aménagements dans certains cas. Ainsi, dans les Alpes-Maritimes, le port du masque n’est plus obligatoire dans les parcs et jardins ainsi que sur les plages depuis le début du mois de mai.
Une mesure inutile pour les scientifiques
Et pour cause. Depuis plusieurs semaines, différents scientifiques se sont exprimés contre cette mesure contraignante. Fin avril, c’est l’épidémiologiste Martin Blachier qui assurait sur RMC que le port du masque en extérieur ne servait à rien: "
Quand vous avez obligé les gens à porter le masque pendant un an en extérieur, il faut préparer l’opinion publique pour leur dire qu’en fait, ça ne servait à rien. Tous les épidémiologistes interrogés disent que ça ne sert à rien", lançait-il le 26 avril sur le plateau des "Grandes Gueules".
De fait, les rassemblements en extérieur n’ont jamais généré de foyer épidémique majeur.
Outre-Atlantique, Donald Milton un professeur de l'université du Maryland, spécialiste des aérosols en vient à la même conclusion même s’il conseille d'éviter les foules à l'extérieur, lorsqu'il est prévu de crier ou chanter comme lors d'un match, un concert ou une manifestation, en l’absence de vent.
Rétropédalages
Des annonces qui ont achevé de convaincre d’autres départements à lever l’obligation du port du masque en extérieur. C’est le cas de l’Ardèche, de la Creuse et de la Seine-et-Marne qui mardi, la veille de la réouverture des terrasses, ont annoncé la fin de la mesure.
Mais le gouvernement veille. Dans la foulée, les préfectures des trois départements respectifs ont rétropédalé:
"Afin que les règles du port du masque soient harmonisées entre tous les départements, la publication de l'arrêté préfectoral assouplissant le port du masque en Ardèche est reportée de quelques jours. Le port du masque est donc maintenu partout dans l'espace public", a assuré le préfet de l’Ardèche sur Twitter.
Dans un message plus laconique, la préfecture de Seine-et-Marne a annoncé le même rétropédalage.
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"Il paraît plus prudent de maintenir l'obligation"
Car l'exécutif veut garder la main et éviter un trop-plein de décisions locales. Lundi sur BFMTV Olivier Véran le ministre de la Santé prévenait que l’abandon du port du masque n’était pas encore d’actualité sur le territoire mais que l’on s’en rapprochait:
"On n'en est pas encore là en France. On y arrivera bientôt. Quand vous êtes dehors, dans le centre d'une grande ville, avec plein de boutiques, vous allez faire la queue dehors, vous allez manger, vous allez croiser des gens etc. Là, tant qu'on n'a pas un niveau de couverture vaccinale adéquate, il paraît plus prudent de maintenir l'obligation de port du masque".
"Si vous êtes quelques-uns dans un très grand espace, très aéré comme une plage, une forêt, un parc, une rue déserte, on doit pouvoir être rapidement amené à revenir sur l'obligation du port du masque dans cette situation. Je ne crois pas qu'on soit amené à demander aux Français de porter un masque lorsqu'ils seront sur la plage ou sur un transat cet été", ajoutait Olivier Véran avant de se vouloir rassurant pour la période estivale:
"Mais si la circulation du virus continue à baisser, ça va être rapidement envisagé. Nous ne demanderons pas aux Français de porter le masque une journée de plus que ce qui est nécessaire".
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