Arrêt des soins d'une adolescente en état végétatif: "C'est très lourd pour les parents"

Opposés à la décision du Conseil d'Etat de valider l'arrêt des traitements de leur fille de 14 ans dans un état végétatif, les parents d'Inès ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.

Ils ne veulent pas abandonner leur combat. Les parents d'Inès, adolescente de 14 ans en état végétatif depuis le 22 juin, ont l'intention de déposer un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme pour s'opposer à la décision prise par le Conseil d'Etat vendredi.

Ce dernier a validé l'arrêt des traitements de la jeune fille, en accord avec les médecins du CHU de Nancy, qui jugent qu'en "l'état de la science médicale, la poursuite des traitements est susceptible de caractériser une obstination déraisonnable". Le corps médical avait lancé une procédure visant à l'arrêt des soins conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie.

"Ils ne comprennent pas qu'ils soient tenus à l'écart"

Ses parents, qui se battent contre l'arrêt des soins depuis des mois, sont abattus mais ne comptent pas en rester là, comme l'explique leur avocat maître Abdelbaki Bouzidi.

"Les parents ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme afin que soit suspendue la décision du Conseil d’Etat de l’arrêt des soins. Pour eux c’est quelque chose qui n’est pas envisageable en l'état. Il y a toujours un espoir que leur enfant puisse revenir dans un état meilleur", admet-il.
"Pour eux c’est très lourd. C’est un combat auquel ils ne s’attendaient pas du tout et ils ne comprennent pas qu’ils soient plus ou moins tenus à l’écart et que le corps médical ait autant d’importance par rapport à eux. Ils ont l’autorité parentale et à ce titre ils estiment que c’est eux qui doivent être prioritaires dans la décision à prendre".

Juliette Droz avec Céline Penicaud