Atteinte d’un cancer, elle alerte Emmanuel Macron sur l'insuffisante prise en charge des patients
Christel Balme est en rémission depuis le mois de mars. Cette préparatrice en pharmacie a suivi une chimiothérapie pendant 5 mois pour un cancer du sein.
Une épreuve à laquelle elle estime n'avoir pas suffisamment été préparée: "Quand on vous annonce que vous êtes malade du cancer, on vous prépare à la chimiothérapie et tous ses effets. Sauf que ce qu'on oublie de vous dire, c'est qu'il n'y a pas que ça: il faut acheter une perruque dont le premier prix est 500 euros, remboursé 125 euros. De nos jours, sortir 400 euros d'un budget de famille, c'est énorme".
Fin juin, elle a adressé une lettre à Emmanuel Macron et à la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour réclamer une meilleure prise en charge des soins:
"J'ai vu des dames qui n'avaient pas les moyens et qui ne se sont pas acheté de perruque. Quand on a un cancer du sein et que vous perdez une partie de votre féminité, c'est très dur à accepter. La chimiothérapie détruit plein de choses dans votre corps: vous avez besoin de produits pour protéger vos ongles, vos dents, et tout ça, ça n'est pas remboursé par la Sécu et c'est un budget énorme", témoignait-elle ce mardi matin sur RMC.
"Le cancer, ça vous tombe dessus"
Elle estime aussi qu'il faudrait maintenir un salaire entier pendant la maladie:
"Le salaire n'est pas pris en charge à 100%, moi je perds 200 euros par mois sur mon salaire. Le cancer, vous ne l'avez pas choisi, ça vous tombe dessus, c'est horrible et vous ne devriez avoir qu'à penser à vous soigner. Je ne veux pas que la société prenne tout en charge. Les personnes qui travaillent à mi-temps ne touchent même pas 50% de leur salaire pendant la maladie. Si vous n'avez pas une bonne mutuelle, vous ne touchez pas grand-chose. Si la prise en charge était à 100%, on pourrait dormir plus tranquille".