"Au téléphone, c’est ingérable": le masque obligatoire inquiète en entreprise

Les entreprises s'organisent avec la perspective du masque obligatoire en entreprise.

Outre l’aspect financier lié à la crise Covid-19, d’autres sujets inquiètent les chefs d'entreprise. Notamment le port du masque obligatoire dans les entreprises et essentiellement dans les open space, ainsi qu'une forte recommandation à pratiquer le télétravail.

Un protocole final est en cours de finalisation, pour une application au 1er septembre prochain. Il pourrait il y avoir des adaptations en fonction de l'activité des entreprises, mais rien de concret pour l'instant n'a été révélé.

Et face à ces obligations voir recommandations, les entreprises ont un peu de mal à se voir fonctionner pleinement. Exemple à Enghien-les-Bains ce matin, dans une PME de 50 salariés où ni masque ni télétravail ne semblent totalement idéal.

Assis seul à son bureau dans un open space d'une quarantaine de mètres carrés, Benoît n'a pas le choix, c'est masque obligatoire.

“C’est infernal travailler avec un masque. Ca tient chaud, on transpire, communiquer c’est compliqué, il faut parler plus fort. Au téléphone c’est ingérable avec un masque donc c’est vraiment une contrainte.”

Alors ce responsable marketing, a sensiblement la même réflexion que la cinquantaine de salariés de cette entreprise spécialisée dans l'intelligence artificielle.

“Heureusement que le télétravail existe comme ça on peut éviter le port du masque. Et ce n’est pas parce qu’on est chez soi que l’on n’est pas productifs.”

Sauf que le patron ici n'est pas vraiment emballé de voir tout le monde, repartir en télétravail. Martial Delpuech garde un mauvais souvenir du confinement

“Toute la partie simulation, création, elle n’a pas pu se faire ou beaucoup car on n’est pas ensemble. Ca a duré deux mois et il n’aurait pas fallu que ça dure plus longtemps.”

Martial Delpuech espère donc de la bienveillance de la part des autorités, et propose une alternative au masque et au télétravail.

“Si le plexiglas peut devenir une alternative au port du masque on pense que ça permettrait aux collaborateurs de revenir plus.”

Le PDG a déjà tout pensé avec des habitacles individuels dans les open space. Mais pour l'instant, plexiglass entre les bureaux ou pas, distanciation sociale ou pas, la semaine prochaine, le masque restera une obligation.

Thomas Chupin (avec J.A.)