Masques gratuits à l'école: "Nous devons protéger nos populations, l’Etat ne le faisant pas", tacle la présidente de l'Occitanie

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, reproche au gouvernement de ne pas prendre en charge les masques obligatoires pour les élèves de onze ans et plus.

L'Etat se refuse pour l'instant à fournir des masques aux élèves, et certaines collectivités territoriales ont déjà décidé de sauter le pas en les offrant à leurs élèves. Les départements pour les collèges et les régions pour les lycées.

C'est le cas de l'Occitanie, qui dépensera 550.000 euros par mois dans la distribution de masques aux lycéens pour la rentrée. Pour Carole Delga, présidente de la région, ce n'est pas aux familles de payer le prix fort d'une mesure sanitaire obligatoire. “Nous devons protéger nos populations, l’Etat ne le faisant pas”, tacle-t-elle.

Dans quel état d’esprit se trouvent parents et enfants à une semaine de la rentrée ?

A une semaine de sa rentrée en 6e, Célestin, qui porte le masque sous le nez, semble avoir beaucoup de mal à s’y habituer. "Ca tient chaud, tu peux respirer, des fois pour parler c’est dur aussi, on s’entend pas. C’est bizarre"

Devant un énorme plat de frites, Juliette, 11 ans, profite de sa dernière semaine de vacances avant la reprise de l’école. Beaucoup trop contraignant pour parler avec ses copines. Elle espère pouvoir retirer le masque de temps en temps.

“Je n’ai pas hâte de rentrer. Le masque m’aide pas trop à me concentrer, ça me gêne un peu”

De son côté, Lionel, son papa, espère simplement que sa fille va s’adapter à ces nouvelles contraintes.

“On est plus soucieux du sanitaire que du scolaire. C’est paradoxal quand même alors que la 6e c’est hyper important”

Habituer les enfants à ce nouvel environnement scolaire, ce sera le défi du personnel pédagogique explique Christophe Pavageau, président de la fédération des parents d’élève de l'Hérault (FCPE-34)

“Si vous prenez un enfant de 6e qui à 11 ans, je pense que porter toute la journée un masque ça va être très compliqué. D’autant plus qu’on est dans un espace clos, et qu’on a des températures assez conséquentes quand même. Ca risque de poser problème”

Il demande à l’Etat d’être plus précis sur certaines règles: la restauration scolaire et le nombre d’élèves autorisés dans les cantines notamment.

Florian Chevallay et Romain Poisot (avec J.A.)