Augmentation des salaires de soignants: qu'en pensent les principaux concernés?

Si certains reconnaissent un effort du gouvernement, d'autres sont perplexes sur le contenu des propositions.

Après 7 semaines d'échanges et une dernière négociation marathon de 11h mercredi. Le gouvernement a donc proposé un protocole d'accord hier dans le cadre du Ségur de la santé. Les syndicats ont jusqu'à lundi pour se prononcer. D'abord infirmière, Céline est devenue cadre de santé. Aujourd'hui, elle reconnaît un effort de la part du gouvernement. 

“180 euros par personne dans toute la France pour toutes les personnes qui travaillent dans le milieu hospitalier, c’est énorme. C’est une somme énorme. Pour moi, c’est un début, mais il va falloir continuer”, indique-t-elle.

Continuer pour rattraper le gel des salaires depuis des décennies et pour revaloriser ces métiers, c'est essentiel aux yeux de Rémy, agent hospitalier. “Ce n’est pas avec 90 euros dans deux mois et 90 euros au mois de mars qu’on va dire aux jeunes venaient travailler à l’hôpital public, qu’on fera revenir ceux qui sont partis. Moi, je prends vraiment ça comme une carotte. On vous donne un petit peu, on arrête les manifestations… Si le gouvernement croit ça, il se trompe”, assure-t-il.

Une nécessité de poursuivre les discussions 

Maintenir la pression, et surtout poursuivre les échanges, c'est l'objectif de Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral CGT Santé.

“Derrière ce n’est pas parce que le Ségur de la santé est fini qu’on souhaite pas ne pas discuter avec le gouvernement. On demande toujours l’ouverture des négociations sur beaucoup de sujets, sur beaucoup de thématiques donc il faut que cette discussion ait lieu”, affirme-t-il.

Le Ségur se clôture ce vendredi avant de possibles annonces du président de la République la semaine prochaine.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours