AVC: les signes qui doivent alerter et les gestes qui sauvent

Chaque année en France, près de 150.000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Une urgence médicale qui touche une personne sur six au cours de sa vie et qui reste encore trop méconnue. Deuxième cause de mortalité dans le monde, première cause de handicap acquis chez l’adulte, l’AVC nécessite une prise en charge immédiate. Quels sont les signes d’alerte et les réflexes à adopter ?
Qu’est-ce qu’un AVC?
Un AVC survient lorsque la circulation sanguine vers une partie du cerveau est interrompue. Dans la grande majorité des cas, c’est un caillot qui bouche une artère. Plus rarement, c’est la rupture d’un vaisseau qui provoque une hémorragie. Privées d’oxygène, les cellules cérébrales meurent rapidement : chaque minute perdue correspond à des millions de neurones détruits.
Les signes qui doivent alerter: la règle VITE
Les symptômes apparaissent brutalement, sans douleur, et sont immédiats. Trois grands signes sont faciles à retenir grâce à la règle VITE:
- V comme Visage : une bouche qui tombe, un sourire asymétrique.
- I comme Incapacité : faiblesse soudaine d’un bras ou d’une jambe.
- T comme Trouble de la parole : difficulté à parler ou à comprendre.
- E comme En urgence : on appelle immédiatement le 15. Même si les symptômes disparaissent rapidement, il faut appeler sans attendre.
Quels sont les facteurs de risque?
Le premier responsable reste l’hypertension artérielle. Viennent ensuite : le tabac, l’alcool, le diabète, le cholestérol, mais aussi le surpoids, la sédentarité et une alimentation trop salée. Si l’âge augmente le risque, l’AVC peut aussi frapper des adultes jeunes.
Que faire en cas d’AVC?
La prise en charge doit être la plus rapide possible. Selon les cas, les médecins peuvent administrer un traitement pour dissoudre le caillot (thrombolyse) ou l’extraire mécaniquement (thrombectomie). Mais ces techniques ne sont efficaces que dans les toutes premières heures. Après, les lésions cérébrales deviennent irréversibles.
Prévenir pour mieux protéger son cerveau
Bonne nouvelle : 90 % des AVC seraient liés à des facteurs de risque évitables, selon une étude internationale publiée dans The Lancet. Une meilleure hygiène de vie (contrôle de la tension, arrêt du tabac, activité physique régulière, alimentation équilibrée) permettrait d’éviter une grande partie des cas.
Reconnaître, appeler, agir. Face à un AVC, chaque minute compte.