Botox, acide hyaluronique... Attention à la médecine esthétique illégale promue sur les réseaux

Une esthéticienne connue sous le nom de "LadyBeauty59" sur Instagram et Snapchat fait l’objet d’une enquête. Depuis 2021, elle aurait pratiqué des injections de produits esthétiques sans être médecin. Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour exercice illégal de la médecine, mise en danger de la vie d’autrui, escroquerie, violences volontaires et blanchiment.

Les produits efficaces oui mais...

Les produits concernés sont principalement l’acide hyaluronique et le Botox. L’acide hyaluronique, naturellement présent dans la peau, est utilisé comme produit de comblement : il permet de redonner du volume en retenant l’eau, notamment pour repulper les lèvres ou combler les rides. Le Botox, lui, est une toxine qui provoque une légère paralysie musculaire. Injecté correctement, il détend la peau et corrige les rides. Dans des mains qualifiées, ces produits offrent des résultats naturels et sûrs. Mais injectés par des non-médecins, ils peuvent devenir dangereux.

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Infections graves

D’abord parce que c’est illégal : seuls les médecins sont autorisés à pratiquer ces actes. Ensuite, les risques sont multiples: une injection mal placée dans un vaisseau peut provoquer une nécrose de la peau, voire une cécité si le produit atteint l’œil. Certains utilisent des produits frelatés, comme des silicones ou des gels non médicaux achetés sur Internet, pouvant entraîner des infections graves. Concernant le Botox, un mauvais dosage ou une injection ratée peut causer une paralysie involontaire, voire, dans de rares cas, un botulisme.

Les hommes peuvent aussi être concernés

En résumé: une seringue n’est pas un accessoire de beauté, c’est un instrument médical. Et les hommes ne sont pas en reste. De plus en plus y ont recours, notamment pour redessiner leur mâchoire, atténuer leurs cernes ou paraître moins fatigués. Certaines zones plus intimes peuvent aussi être traitées à l’acide hyaluronique, mais les effets restent temporaires, car le produit se résorbe avec le temps.

Plusieurs victimes sont d’ores et déjà en cours d’identification mais le parquet cherche d’autres personnes ayant eu recours à ses services. Si vous êtes concerné, vous pouvez contacter le service d’enquête sur cette adresse dédiée : [e-mail]

Aurel Guedj