"C'est de la folie": le coup de gueule de Didier Giraud contre l'urine utilisée comme engrais

Et si l'avenir de l'engrais agricole, c'était l'urine? Cette technique ancestrale, revient au goût du jour. Car les urines sont riches en azote, en phosphore et en potassium, autant d'éléments qui permettent de favoriser l'engrais agricole.
Ainsi, certains lieux récoltent les urines humaines dans leurs toilettes. C'est le cas d'un collège des Pyrénées-Atlantiques et du siège parisien de l'Agence spatiale européenne. Et dès 2026, le nouveau quartier Saint-Vincent de Paul à Paris entend récolter les urines de ses habitants pour servir d'engrais aux jardiniers de la capitale.
"Dans l'urine il y a ces trois éléments essentiels, l'azote, le phosphore et le potassium pour nourrir la plante", explique ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules l'agriculteur Didier Giraud qui a cependant une grosse réserve.
"Ça me rend fou"
"Mais ça me rend fou parce que tous les paysans de France, on les emmerde avec des normes sur les déjections animales, dates d'épandage, maximum à l'hectare! Tout est réglementé et on créé un nouvel engrais qui est de la pisse de l'homme, c'est de la folie", peste l'éleveur de bovins sur RMC et RMC Story.
"Certains sont obligés de limiter leur élevage parce qu'ils n'arrivent pas à épandre assez. Il y a des normes sur un maximum à l'hectare, sur les voisins, on est hyper réglementé avec la merde de nos animaux et on va rajouter de la pisse de l'homme", ajoute Didier Giraud très remonté.
Selon une étude du Laboratoire eau, environnement et systèmes urbains (Leesu) que rapportent Les Echos, l'urine pourrait représenter d'ici quelques années jusqu'à 20 % des apports mondiaux d'azote aux terres cultivées.