"C'est la peur de manquer et le mimétisme avec son voisin qui créent l'affluence": les supermarchés, pris d'assaut à cause du coronavirus
"Aucune pénurie n’est à craindre", assurent les patrons d'enseignes de la grande distribution. Pourtant, certains étals sont dévalisés dans les magasins. Mais ils l'assurent, il s'agit juste de rupture temporaires. Les centrales d'achat sont pleines.
Par crainte des mesures de confinement face à la pandémie de coronavirus, les clients se pressent sur les services de drive et dans les supermarchés. Son chariot de courses ne ferme plus: riz, pâtes, conserves, papier toilette… Giselle sort du supermarché avec du stock: "J’ai acheté surtout des choses qui se conservent".
"Vous avez beaucoup d’étalages où il n’y a plus rien du tout"
Le but: limiter ces déplacements. "Je suis les consignes", à bientôt 80 ans, Marie-Françoise est une personne à risque. Elle porte des gants et un masque et pour éviter de croiser trop de monde elle a fait ses courses vendredi, mais c’est loupé: "Vous avez beaucoup d’étalages où il n’y a plus rien du tout. Les conserves particulièrement. Je voulais des petit-pois par exemple mais il n’y en a plus, je mangerais autre chose".
Une affluence dans les supermarchés qui n’étonne pas Yves Puget, directeur des rédactions de LSA, magazine spécialisé dans la grande distribution: "A chaque nouvelle annonce, les Français vont se précipiter dans les magasins. C’est la peur de manquer d’abord et ensuite c’est le mimétisme avec son voisin qui créent l'affluence. Les voisins achètent donc il faut que j’achète".