"C'est un réflexe depuis le confinement": les policiers inquiets de se faire cracher dessus
Les policiers inquiets suite à un phénomène qui s’est développé depuis le début de la crise du COVID-19: les crachats que certaines personnes interpellées n’hésitent pas à leur projeter en prétendant qu’ils sont atteints du COVID-19. Un phénomène semble-t-il observé sur tout le territoire.
Un outrage à agent qui aujourd’hui prend forcément une dimension beaucoup plus inquiétante comme nous l’ont confié certains policiers. Eric Kerbrat est brigadier de police à Brest et délégué du syndicat délégué SGP Police, et il s’est fait cracher dessus à plusieurs reprises ces dernières semaines.
"Ils disent avoir le Covid-19 et qu'il ne faut pas s'approcher d'eux"
"Beaucoup de gens crachent dans notre direction, soit au visage, soit aux pieds en disant qu'ils ont le Covid-19 et qu'il ne faut pas s'approcher d'eux. C'est depuis le confinement, ils ont le réflexe de nous cracher dessus."
Des "outrages" qui obligent les policiers à se nettoyer et se désinfecter après coup. Et qui surtout suscitent de l’inquiétude comme en témoigne Rudy Mana, délégué départemental du syndicat Alliance des Bouches-du-Rhône.
"Quand c'est des délits extrêmement mineurs, ça arrive qu'on n'interpelle pas l'individu"
"Ca fait peur parce que tout le monde a peur face à cette maladie. Les policiers ne sont pas exonérés. Le but de ces crachats est que les policiers renoncent à l'interpellation. Quand ce sont des délits extrêmement mineurs, comme des infractions à la législation sur les étrangers, ça arrive qu'on n'interpelle pas l'individu."
Des policiers qui demandent à ce que des peines sévères soient prononcées contre les auteurs de ces crachats. Ce qui a déjà été le cas dans certains tribunaux.