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"Ce qu'on souhaite, c'est qu'ils restent chez eux le plus longtemps possible": une fédération veut améliorer l'aide à domicile

Dans deux semaines aura lieu la présentation en Conseil des ministres du plan grand âge. "Adessadomicile", une fédération de 400 associations œuvrant dans l'aide à domicile, propose des solutions pour améliorer la qualité des services de maintien à domicile.

Investir pour que les seniors qui le veulent, restent chez eux. Alors que le plan grand âge qui sera annoncé dans deux semaines risque de concentrer l'essentiel des efforts sur les Ehpad, une fédération propose un "bouquet de services" à offrir aux aînés pour améliorer leur quotidien: des ateliers pour faire de l'exercice ou encore l'organisation de sorties, au marché par exemple.

Avec un vrai bénéfice au bout du compte: le dispositif permettrait de repousser de 9 mois la date d'entrée en Ehpad, mais aussi d'économiser 142 millions d'euros en diminuant le nombre de passages aux urgences et la consommation de médicaments. 

Hugues Vidor, directeur d'Adessadomicile était l'invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC: "Nous proposons un new deal (…) pour un accompagnement global de la personne autour de 7 grands point (...) C’est 3.7 milliards que nous demandons et (…) la société les retrouvera à horizon 3 ans".

Pour lui actuellement, "on a une offre centrée sur les gestes essentiels de la vie quotidienne mais ce n’est pas satisfaisait au regard des besoins des personnes".

"Ça nous permet d’être plus autonome"

En fauteuil roulant depuis bientôt un an, Gérard 79 ans est atteint de la maladie de Parkinson. Dépendant, il vit pourtant toujours chez lui: "C’est plus facile à vivre quand on connaît déjà le quartier, la maison et les relations".

Rester chez, dans sa maison serait impossible sans aide a domicile. Des auxiliaires de vie lui rendent visite quatre fois par jour: "Ça nous permet d’être plus autonome. Seul, ça ne serait pas possible, il y a des activités que je ne peux pas faire comme la douche ou la nourriture".

"Le retirer de chez lui serait un crève-cœur pour tout le monde"

Un confort pour Gérard et sa famille, notamment pour Paul, l’un de ses fils: "Nous ce qu’on souhaite c’est qu’il puisse rester à la maison le plus longtemps possible. Si possible jusqu'à la fin de sa vie. C’est une question de qualité de vie. Il est dans son environnement habituel. Si on n’avait pas les aides à domicile, on a chacun notre vie, chacun notre travail, on serait obligés de le retirer de chez lui et ce serait un crève-cœur pour tout le monde".

Selon les associations d'aide a domicile, 600 millions d'euros seraient nécessaires pour revaloriser ces métiers du grand âge.

Bettina de Guglielmo (avec Caroline Petit)