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"Ce sera toujours aussi bon": pourquoi les baguettes seront moins salées à partir du 1er octobre

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Après l'engagement pris par la France de réduire la consommation de sel, la recette des baguettes s'adapte. A partir de ce dimanche, il y aura 0,1g de sel en moins pour 100g.

La baguette, ce symbole de la France, pas toujours bon pour la santé. Le pain, c’est 20% de notre apport journalier en sel. Or, la France s’est engagée auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé pour réduire sa consommation de sel. Donc dès dimanche 1er octobre, le pain sera légèrement moins salé. 0,1g de sel en moins pour 100g de baguette.

Alors c’est mieux pour la santé, mais est-ce que c’est toujours aussi bon pour nos papilles? Depuis deux semaines, la boulangerie d’Urielle a changé sa recette en mettant un peu moins de sel dans sa baguette. Et les habitués s’en sont rendu compte.

“Il y en a qui disent que ce n’est pas bon, mais ce n’est pas de notre faute, on suit juste les règles. Mais moi non plus je n’aime pas, mais je vais m’y habituer”, indique la boulangère.

Pourtant, dans la rue, lorsque les passants goûtent ces baguettes à l’aveugle, l’illusion est parfaite. “Je ne sens pas une différence, il n’y a pas de soucis. Une fois que vous nous le dites, on se concentre sur ça et on le sent. Mais si c’est ça le rendu, c’est très bien”, assure une passante.

Des contrôles prévus

Et c’est surtout meilleur pour la santé. Depuis près de 10 ans, le taux de sel dans la baguette a chuté de plus de 20%. Dans sa boulangerie, Laurent est donc très serein face à cette nouvelle baisse.

“Dans le goût, on ne s’en rend pas compte parce que c’est au fur et à mesure des années, c’est infime. Peut-être que dans trois-quatre ans, on baissera encore et ça ne se verra pas et je vous rassure, ce sera toujours aussi bon”, appuie-t-il.

Et la confédération de la boulangerie va veiller au grain. Elle va collecter des baguettes dans tout le pays, pour vérifier qu’ils respectent les nouveaux seuils. Et si la baguette sera moins salée, son prix en revanche ne devrait pas baisser comme l'indiquait ce vendredi sur RMC, Dominique Anract, boulanger et président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française. "C'est très peu. C'est certe un coût de matière première mais retirer un gramme ne changera pas grand chose", indique-t-il.

Joanna Chabas avec Guillaume Descours