Certains Parisiens confinés à la campagne prêts à aller prêter main-forte aux agriculteurs
Les confinés dans les champs. C’est ce qu’a demandé le ministre de l’agriculture mardi sur notre antenne. Didier Guillaume parle de "l’armée des ombres", des étudiants, des chômeurs partiels au secours des agriculteurs qui manquent aujourd’hui de main d’œuvre pour récolter.
En avril et mai, habituellement 70.000 travailleurs détachés de Pologne, d’Ukraine, du Portugal arrivent en France pour prêter main forte sauf qu’aujourd’hui ils sont bloqués dans leur pays.
Le syndicat agricole FNSEA souhaite lui aussi inciter les français à sortir du confinement pour les champs. Il manque 200.000 saisonniers sur trois mois. Blanche et capucine 23 ans sont sœurs jumelles. Elles sont confinées dans leur maison de campagne et se disent volontaires pour prêter main forte aux agriculteurs.
“Je trouve que c’est une super activité, en plus il fait super beau”. “S’il y a un agriculteur qui est proche de chez nous et qu’on peut aller dans le champs d’à côté pour l’aider, pourquoi pas”, expliquent-elles.
Un acte solidaire
Et les deux sœurs sont conscientes que le travail peut être difficile.“C’est aussi par solidarité qu’on le fait donc évidemment c’est pas toujours facile. Et pour avoir déjà travaillé l’été dans les champs de maïs, ou je castrais des maïs, c’est éprouvant mais nous est jeunes et c’est clairement dans notre champs, sans faire de jeu de mots”, assurent-elles.
Embaucher des étudiants ou des chômeurs partiel confinés même s’il a besoin de main d’œuvre Guillaume, maraîcher, a du mal à comprendre le principe. “On leur dit de rester chez eux et on leur dit de venir travailler dans les champs… Ca se contredit tout ça”, s’amuse-t-il. Mais pourquoi pas.
“On verra ce que ça donnera. Il faut aussi trouver de la main d’oeuvre qui travaillera bien, c’est ça le problème. Il faut être motivé, ce n’est pas facile tous les jours”, tempère le maraîcher.
Mais il y a une condition sur laquelle Capucine et Blanche seront intraitables. “Il faut que ça puisse se faire dans des mesures de confinement. Il faut qu’on soit sûres d’être nous même en sécurité”, expliquent-elles.
Les maraîchers dénoncent déjà le manque de protections pour leurs ouvriers.