Comment fonctionne le "TGV médicalisé" chargé de transférer des patients du Grand-Est vers des zones moins tendues
Le TGV médicalisé partira ce jeudi en fin de matinée. Direction Angers et Nantes. A son bord une vingtaine de patients gravement atteints du coronavirus. Les premières ambulances sont arrivées sur le quai 1 de la gare de Strasbourg peu après 6h ce jeudi matin. Un ballet d'ambulances a alors débuté avec le personnel soignant en sur-combinaisons s'affairant autour des véhicules.
Les patients doivent être installés dans cinq voitures, à raison de quatre par salle basse, celles du haut étant dévolues à la circulation des matériels et des personnels soignants, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS). Dans chaque voiture, une équipe médicale constituée d'un médecin anesthésiste-réanimateur, d'un interne, d'un infirmier anesthésiste et de trois infirmiers sera présente, selon la DGS.
Le docteur François Braun, président de Samu Urgences organise l'opération:
"Dans le TGV, c'est le Samu qui coordonne l'opération. Cela fait suite à un exercice que nous avions fait en mai dernier avec le Samu de Paris sur le concept de ce TGV sanitaire donc nous avons des équipes des Samu d'Ile-de-France et des Samu des hôpitaux qui vont recevoir les patients", a-t-il expliqué au micro de RMC.
"Une stratégie pour vider nos lits de réanimation"
"C'est une stratégie de vider le plus possible nos lits de réanimation de la région pour pouvoir continuer à prendre des patients. Pour l'instant, une seule rotation est prévue mais nous pensons déjà à une deuxième rotation à partir du Grand Est", a aussi annoncé François Braun.
Afin de soulager les hôpitaux du Grand Est, plusieurs opérations d'évacuation de patients ont précédemment été conduites par un Airbus de l'Armée de l'air vers d'autres hôpitaux en France, une première également. D'autres ont été organisées par hélicoptère vers des pays limitrophes, notamment l'Allemagne.