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Commerces: quel protocole pour rouvrir rapidement?

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Nombreux sont ceux à attendre la réouverture des commerces. Beaucoup sont prêts à faire des concessions pour pouvoir remettre les pieds dans les boutiques.

Ces rideaux baissés à chaque coin de rue, ces boutiques éteintes... Céline commence à en avoir marre. “J’ai hâte qu’ils rouvrent. Et surtout pour eux, parce qu’on sait que ça doit être difficile”, indique-t-elle. 

Elle n'attend plus que la date de réouverture. “J’irai volontiers et je n’aurais pas de crainte de toucher ce que d’autres ont touché”, affirme-t-elle.

Mais il y aura évidemment un protocole sanitaire à respecter. Une limitation encore plus restreinte, par exemple, du nombre de clients autorisés en boutique. Ce qui peut être un problème.

“C’est vrai que faire la queue, on l’a fait lors du premier confinement, c’était assez long. J’avoue que personnellement si je vois une queue de 20 personnes, je ferai peut-être demi-tour et j’y retournerai le soir entre 20h et 22h”, assume-t-elle.

Et c'est justement l'une des pistes proposées par les associations de commerçants : ouvrir plus tôt, fermer plus tard pour étaler les flux de clients. Thibaud, 23 ans, est prêt à jouer le jeu. “Tôt, le matin, je ne sais pas, mais tard le soir sans problème. Après, il faut aussi que les gens soient prêts à travailler à de tels horaires”, indique-t-il. 

Des mesures sanitaires à la réouverture

Des journées de travail à rallonge pas un problème pour les commerçants. Brigitte gère une boutique de vêtements dans le sud de Paris. “Il vaut mieux ça que rester fermée. C'est ma boutique donc c’est comme mon bébé pour moi. Si je dois faire 15 heures, je les ferai. Même si c’est difficile parce que je ne suis plus toute jeune”, confie-t-elle. 

Et elle sait très bien que cette réouverture s'accompagnera de mesures sanitaires qui pénaliseront son commerce. “Ce sera cinq clients par cinq clients. Ceux de passages qui sont pressés, ils ne resteront peut-être pas. C’est frustrant, mais on n’a pas le choix”, admet-elle. 

Mais si certains parlent d'une jauge écrite, 8m2 par client, contre quatre au printemps, Lionel Saugues, le vice-président de la Confédération des Commerçants de France, ne veut pas en entendre parler.

“Pour une petite boutique de 50 à 100 m2 en centre-ville, il est très facile de gérer cette jauge. Parce qu’ils sont dans la relation humaine, ils ont cette capacité d'afflux de clientèle dans leur boutique. Ils l’ont montré lors de la première vague”, indique-t-il.

Pas question non plus de fonctionner sur rendez-vous, évoqué pendant un temps. Une prolongation déguisée de la fermeture selon les commerçants.

Martin Bourdin avec Guillaume Descours