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Santé

Commission Covid: Jérôme Salomon a été le premier à être interrogé par les député sur la gestion de la crise

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Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon a ouvert le bal. Il s'est employé pendant quatre heures à défendre la stratégie du gouvernement. Notamment sur deux points très précis : les masques et les tests.

Depuis mardi, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale a débuté ses travaux. Des ministres, des hauts-fonctionnaires, des médecins seront auditionnés pendant six mois. Objectif, savoir si la crise a été bien gérée en France. Mais la mission des députés n'est "ni un tribunal populaire", "ni un feuilleton télévisé" a d'emblée prévenu la présidente de cette commission, Brigitte Bourguignon.

Mardi, c'est l'un des visages de la crise, celui qui a égrené le nombre de morts chaque soir, pendant plusieurs semaines, mais pas seulement, Jérôme Salomon qui a été auditionné. Il était aux manettes et le patron des députés Les Républicains, Damien Abad, le lui fait remarquer.

“Le 4 mars dernier, vous déclariez sur BFM, les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public, est-ce aujourd’hui vous regrettez ces propos ?”, lui demande le député Républicain. 
“Comme disait Voltaire, avant de savoir, on ne sait pas. Nous avons toujours suivi les recommandations internationales”, lui rétorque Jérôme Salomon.

Quid de la stratégie des tests ?

Autre critique, la stratégie de tests. L'OMS, l'organisation mondiale de la Santé, recommande dès le mois de mars de "tester, tester, tester" mais la France tarde à le faire. Jérôme Salomon esquive.

“Avant même qu’il y ait de nombreux cas sur le territoire, la plupart de ce qu’on appelle des établissement de santé de référence disposait de ce test. Et puis il y a eu une période un peu moins riche en test, et c’est assez logique, c’est la période du confinement. Le principe était que la plupart des personnes qui pouvaient télétravailler et qui n’avaient pas besoin de se déplacer, restaient à domicile”, explique-t-il. 

Désormais, pour Jérôme Salomon, "la France va dans le bon sens". Le directeur général de la santé assure même se préparer une éventuelle deuxième vague de l'épidémie.

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours