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Coronavirus: ces PME françaises à la pointe de l'innovation pour lutter contre l'épidémie

Chaque matin, RMC fait le point sur les nouveautés high-tech.

La résistance s'organise. Face au coronavirus, les PME françaises sont en pointe pour nous aider à sortir de cette crise historique.

Comme Medincell, une entreprise basée à Jacou, près de Montpellier, lauréat des trophées PME RMC, qui travaille sur les médicaments du futur, et notamment un nouveau projet de traitement prometteur face à la pandémie. 

L'ivermectine

L'entreprise de biotechnologie a annoncé cette semaine le test d’un nouveau type de traitement qui suscite des espoirs contre le coronavirus qui utilise -non pas la chloroquine - mais l’ivermectine, un autre antipaludéen. Il s'agit d'un médicament antiparasitaire utilisé depuis les années 1980 notamment pour lutter contre le pou. Or, selon une étude australienne, tuerait le coronavirus en moins de 48 heures.

Sur les premiers tests en labo, en moins de deux jours, ce traitement réduit de 5000 fois le virus dans les cultures cellulaires. Attention: on parle de tests in vitro et non pas sur des êtres humains. Il est beaucoup trop tôt pour dire si ce sera efficace, il faut réaliser des études cliniques.

Des médicaments en gel?

Autre particularité: ces médicaments, on n’aurait pas besoin de les avaler. Cette PME veut effet réinventer la façon dont on consomme les traitements: à la fin de la consultation, le médecin vous fait cette piqûre, qui va vous injecter un gel sous la peau, qui va libérer son principe actif dans l’organisme très lentement, au compte-goutte, sur 4 ou 5 jours ou même sur 6 mois. Vous n’avez plus à vous soucier de prendre un cachet deux fois par jour pendant deux semaines par exemple.

Cela évite les traitements inefficaces parce que le patient oublie de prendre son traitement. Six Français sur dix ne respectent pas leur traitement médical, avec toutes les complications que cela peut causer, avec un coût estimé à plus de 9 milliards d’euros par an. 

Robot de décontamination

Autre pépite française (et c’était lui aussi un des lauréats des Trophées PME RMC): Shark Robotics, basé du côté de La Rochelle, a conçu un robot de décontamination. La PME avait déjà fait parler d’elle parce qu’elle avait figuré parmi les héros de l’incendie de Notre-Dame de Paris avec un robot, "Colossus", qui avait accompagné et aidé les pompiers, qu’on avait envoyé en première ligne, piloté à distance et équipé d’un canon à eau.

Nouvelle crise, nouveau robot: "Rhyno" a été conçu pour décontaminer hôpitaux, métros ou encore aéroports, supprimer le virus de l’air et de toutes les surfaces où il pourrait se nicher.

Il ressemble à un mini-char, 200 kilos environ, monté sur chenilles, et équipé d’un système de micro-pulvérisation, des buses qui vont diffuser un produit désinfectant à 360° pour décontaminer les surfaces.

Piloté à distance par un opérateur qui voit par les yeux du robot, l'engin est capable de décontaminer 20.000 m2 en 3 heures. "Rhyno" est capable de monter des escaliers, de franchir des obstacles... Il peut également purifier l’air... et bien d'autres choses.

Ce robot est modulable: des lampes UVC, qui détruisent les micro-organismes présents dans l’air, un porte-brancard, pour transporter un patient. La PME a déjà eu des marques d’intérêt en Italie, en Allemagne, aux Etats-Unis... Aujourd’hui, les Rochelais disent vouloir "participer à l’effort de guerre", quitte à être réquisitionnés par l’Etat, capables d’en produire 120 dans les deux mois qui viennent.

Anthony Morel