Coronavirus: comment l'institut Pasteur tente de créer un vaccin
De nombreuses personnes travaillent à l'institut Pasteur à Paris pour trouver le fameux vaccin contre le coronavirus. Un vaccin qui ne servira pas à soigner les personnes déjà malades, mais qui permettrait de lutter contre l'extension de l'épidémie.
Dans des conditions sanitaires très stricts, ils sont une cinquantaine de personnes mobilisées à plein temps. Et c'est Frédéric Tangy, responsable du laboratoire chargé des vaccins qui chapeaute les recherches: "Le coronavirus a été isolé la semaine dernière à l’institut pasteur la semaine dernière. Le virus a été inoculé sur des cellules et il va s’amplifier. Une fois qu’on a pu produire le virus, on va pouvoir comprendre, analyser et faire du vaccin", explique-t-il à RMC.
Pas de vaccin avant l'automne 2021
La vaccination consiste en effet à administrer le virus en quantité très réduite, pour réveiller les défenses immunitaires. Alors à l'institut Pasteur, les chercheurs en sont à la phase préliminaire, avant l'étape d'expérimentation sur des souris, prévue dans un mois: "On vaccine des souris qu’on infecte ensuite avec le coronavirus. On voit ensuite si elles sont protégées de l’infection. Si elles le sont, le produit est à ce moment-là exporté de l’institut Pasteur", détaille Frédéric Tangy.
Les autorisations de tests sur l'homme, la phase clinique, pourraient ensuite être délivrées, mais dans un futur lointain: "Les résultats des phases cliniques seront obtenus à la fin de l’été 2021, ce qui permettrait de lancer des campagnes de vaccination à l’automne 2021 donc ce n’est pas pour tout de suite", explique Christophe D'enfert, directeur scientifique de l'institut. La task force déjà déployée à l'époque des épidémie d'Ebola et de Zyka, avait permis de développer les vaccins pour ces maladies.
Le coronavirus, apparu début janvier en Chine dans la ville de Wuhan, a contaminé jusqu'à présent 24.343 personnes, en tuant 490. De nombreux cas ont été signalé en France et dans d'autres parties du monde.