Coronavirus: Kouchner "félicite" le gouvernement qui "gère très bien" la crise

Invité de RMC Mobilisation Générale ce vendredi, l'ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner salue la gestion d'Emmanuel Macron et du gouvernement dirigé par Édouard Philippe face à la pandémie de coronavirus. Il estime par ailleurs qu'il sera difficile d'aider l'Afrique dans cette crise sanitaire.

Ancien ministre (1992-1993), ministre délégué (2001-2002) et secrétaire d'État (1997-1999) en charge de la Santé, Bernard Kouchner salue la gestion de la crise sanitaire de Covid-19 par l'exécutif. "Je pense que le gouvernement gère très bien cette épidémie, avec les Français qui ne sont pas des gens commodes à gérer pour quoi que ce soit. Je crois qu'il n'était pas possible de faire autrement", a-t-il déclaré vendredi soir dans RMC Mobilisation Générale.

"Évidemment, il y a un sens critique tellement développé dans notre pays qu'on parle toujours de ce qui va mal. Mais franchement, regardez ce qu'il s'est passé en Espagne et en Italie. Vous verrez que nous, pour le moment, ça marche pas trop mal. Je félicite à la fois le président de la République et tout le gouvernement", a-t-il ajouté, satisfait des mesures de confinement.

Difficile d'aider l'Afrique

Connaisseur des crises sanitaires qui ont dévasté l'Afrique au cours des dernières décennies, notamment les famines et le virus Ebola, Bernard Kouchner admet que son expérience le fait "relativiser un peu" sur la pandémie de Covid-19 en France. "Ebola, c'était 85 à 90% de gens qui mourraient. Ces comparaisons ne sont pas raison, c'est comme ça", soutient-il, tout en admettant qu'il est difficile de mettre en perspective "quand l'un des siens meurt".

Quant à la progression du coronavirus en Afrique, Bernard Kouchner se veut fataliste sur la capacité de l'Occident à aider le continent: "C'est triste à dire, mais on ne peut pas faire grand-chose. Nous avons déjà assez de problèmes avec les pays développés, qui ne sont pas terminés". L'occasion pour lui de critiquer le modèle de mondialisation adopté depuis le siècle dernier: "Nous n'avons pas voulu cette mondialisation élémentaire des fraternités, des mains tendues et des progrès partagés".

Julien Absalon