Coronavirus: le nombre de morts baisse, des chiffres encourageants?

Les chiffres quotidiens de morts et de personnes placées en réanimation est en baisse en attendant le plan de déconfinement annoncé par Edouard Philippe mardi.

La maladie confirme son recul en France. 242 nouveaux décès enregistrés dimanche. C'est 127 de moins que la veille. 22.856 personnes au total sont mortes du Covid 19 dans notre pays. Autre indicateur positif, le nombre de personnes en réanimation qui poursuit sa décrue pour le 18e jour consécutif.

Un peu plus de 4.600 malades sont hospitalisées dans ces services, 43 de moins en 24h. Plus de 28.000 personnes sont toujours hospitalisées en France.

Selon le syndicat de médecins MG France, le bilan des décès est bien plus élevé en France, il estime que 9.000 personnes sont mortes à domicile entre le 17 mars et le 19 avril, des chiffres basés sur une enquête auprès de plusieurs milliers de médecins généralistes en France.

"Pendant des jours, je suis allé au travail en espérant que ce ne sera pas pire que la veille. Et tous les jours c'était pire"

Les derniers chiffres liés aux malades du coronavirus sont tout de même encourageants, des nouvelles qui soulagent évidemment le personnel hospitalier.

La pression retombe enfin. Le service de Lila Bouadma, membre du Conseil scientifique et réanimatrice à l'hopital Bichat à Paris, a déjà diminué sa capacité d'accueil de 6 lits.

"Pendant des jours, je suis allé au travail en espérant que ce ne sera pas pire que la veille. Et tous les jours c'était pire. Alors, quand on m'annonce des chiffres comme ça c'est quand extrêmement rassurant. On a jeté toutes nos forces dans cette bataille on n'a pas trouvé nos capacités antérieures mais c'est encourageant."

"Je pense qu'on prévient beaucoup mieux la dégradation des patients qu'avant"

Autre bilan encourageant, le nombre de patients guéris du covid-19 augmente. Le signe entre autre d'une meilleure prise en charge explique Xavier Lescure, infectiologue à l'hôpital Bichat.

"On n'a pas trouvé de traitement spécifique anti-viral. Mais on connaît mieux la maladie, on est plus vigilants sur les facteurs de risques d'aggravation. Et je pense qu'on prévient beaucoup mieux la dégradation des patients qu'avant."

Mais tout n'est pas gagné préviennent les soignants. Après le 11 mai, discipline et gestes barrières seront nécessaires après le 11 mai pour éviter que la courbe épidémique explose à nouveau.

Laura Taouchanov (avec J.A.)