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Coronavirus: le secteur aérien craint la "première baisse mondiale" des réservations depuis 2003

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L'Association internationale du transport aérien (Iata) redoute que l'épidémie liée au nouveau coronavirus entraîne une baisse du nombre de réservations aériennes dans le monde.

L'Association internationale du transport aérien (Iata) redoute que l'épidémie liée au nouveau coronavirus entraîne une baisse du nombre de réservations aériennes dans le monde en 2020, ce qui serait une première depuis la crise du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2003.

"Nous estimons que le trafic mondial sera réduit de 4,7% par le virus", a déclaré le directeur général de l'Iata Alexandre de Juniac cité dans le communiqué, en évoquant la possibilité d'une "première baisse globale de la demande du nombre de réservations aériennes depuis la crise du SRAS de 2003".

L'épidémie de Covid-19 pourrait entraîner un manque à gagner total de près de 30 milliards d'euros pour les compagnies aériennes en 2020, dont 27,8 milliards pour celles qui exercent dans la zone Asie-Pacifique, a estimé jeudi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

En raison des restrictions liées au coronavirus responsable de l'épidémie, la baisse du nombre de passagers par rapport à 2019 pourrait être de 8,2% en 2020 dans la région Asie-Pacifique. Ce scénario "se traduirait par un manque à gagner de 27,8 milliards de dollars en 2020 pour les transporteurs de la région", assure l'Iata dans un communiqué.

Un impact "sévère" pour les compagnies "exposées au marché chinois"

En ajoutant l'impact de la faible demande sur les compagnies dans le reste du monde, évalué à 1,5 milliard de dollars, le manque à gagner global pourrait atteindre 29,3 milliards, précise l'organisation, qui évoque "une période difficile pour l'industrie mondiale du transport aérien".

Cette situation "aura un impact financier sur les compagnies aériennes", qui sera "sévère" pour celles qui sont "particulièrement exposées au marché chinois", ajoute M. de Juniac, selon qui les gouvernements ont un "rôle important à jouer" dans cette crise.

Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, British Airways, Air Canada, Lufthansa ou Delta, ont suspendu leurs vols vers la Chine continentale. Air France-KLM a d'ailleurs estimé jeudi entre 150 et 200 millions d'euros le manque à gagner dû à la suspension des vols du groupe vers la Chine de février à avril.

L'épidémie de Covid-19 partie de la région de Wuhan (Hubei, centre de la Chine), a fait plus de 2.100 morts depuis son apparition, dont huit en dehors de la Chine continentale et plus de 74.500 personnes infectées.

La rédaction de RMC (avec AFP)