Coronavirus: les soignants craignent une deuxième vague à cause des cas importés

Les vacances d'été viennent de débuter, et avec elles, les voyages en France, mais aussi à l'étranger, depuis la réouverture des frontières avec 15 pays, le 1 juillet dernier. La circulation du coronavirus est toujours très faible dans le pays. En effet, entre 500 et 700 nouveaux cas sont détectés chaque jour. Mais parmi eux, désormais, il y a des cas importés, explique le professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale à l'hôpital Lariboisière à Paris.
“Depuis une petite semaine, on a observé un certain nombre de patients qui étaient essentiellement des personnes venant d’Algérie. C’est pourquoi il faut être extrêmement prudent”, indique-t-il.
Un risque de reconfinement ?
Ce sont ces cas importés qui peuvent refaire repartir l'épidémie en France dès cet été, selon le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
“Il n’y a aucune raison que ce qu’on voit se passer en Espagne, au Portugal, ne nous arrive pas. Tant que l’on identifie des clusters qui sont petits, ça va, mais dès qu’on aura identifié des clusters avec des milliers de personnes, là, on n'aura pas le choix que de reconfiner localement”, affirme-t-il.
Pour éviter d'en arriver là, il réclame des mesures dans les aéroports notamment.“C’est par exemple le dépistage de la température à votre arrivée en France. Une autre possibilité, c’est de faire tester les personnes avant le départ et la troisième possibilité, c’est de mettre ces voyageurs en quarantaine”, indique-t-il. “Si on traite le virus avec mépris, il nous rattrapera”, prévient-il.