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Coronavirus: "S'il y a un risque sur le Carnaval de Nice, nous prendrons dans la minute les mesures nécessaires", assure Christian Estrosi

L’Italie est le pays frontalier le plus touché d'Europe par l’épidémie de coronavirus. Alors, le département des Alpes-Maritimes, tout proche, a annoncé ce lundi un dispositif sanitaire renforcé. Pour autant, Christian Estrosi, maire de Nice et invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi, assure que la fermeture du Carnaval n’est pas d’actualité pour le moment.

"Il faut s’attendre à ce que le virus arrive en France": Christian Estrosi, maire de Nice, est lucide quant au risque de contamination qui pèse sur le territoire et plus particulièrement sur sa ville. Le département, proche de l’Italie où de nombreux cas de contaminations au coronavirus ont été détectés ces derniers jours, a donc renforcé son dispositif sanitaire ce lundi.

Le préfet des Alpes-Maritimes a réuni des élus, des représentants de l'agence régionale de santé et du centre hospitalier de Nice pour préparer un plan face au risque de l’épidémie.

"C'est la santé publique qui prime"

Suite à cette réunion, le Carnaval de Nice, qui se termine ce week-end, et la fête des Citrons de Menton, qui se termine début mars, ne sont pas remis en question.

Même si Christian Estrosi assure que la fermeture de ces événements culturels n’est pour l’heure, pas d’actualité, le maire de la ville suivra les consignes de l’Etat en cas de "risque" pour la "santé publique" de ses habitants.

"C’est une décision de l’Etat où l’Etat français décide que tous les événements sportifs et culturels de grande ampleur doivent avoir lieu ou pas. Mais vous imaginez bien que si demain, le gouvernement me dit qu’il y a un risque sur le Carnaval de Nice et qu’il faut l’interdire, ils l’interdiront. Nous prendrons dans la minute et les secondes les mesures nécessaires parce que c’est la santé publique qui prime".

"Le virus n'a pas de frontière"

Au-delà du département des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi a réclamé des mesures sanitaires plus globales de la part du gouvernement car pour l’élu: "On n’est pas plus menacé à Nice qu’à Paris".

Il appartient donc selon lui, "aux autorités françaises de prendre des mesures", sans pour autant aller jusqu'à fermer les frontières.

"Ce qui est urgent, c’est que la France dote l’ensemble de ses centres de soin, hospitaliers et universitaires, des moyens de diagnostics, de détection, de prise en charge et ne pas se tourner vers des fermetures illusoires (…) Le virus n'a pas de frontière (...) Tout ce qui peut être mis dans les gares, aéroports et aux frontières terrestres pour essayer de détecter ce qui est détectable. On doit aussi informer".

Contrairement à Christian Estrosi, le député Eric Ciotti, réclame le rétablissement des contrôles à la frontière. Tout comme le maire de Menton qui demande un renforcement des contrôles sanitaires. Selon Laurent Martin de Fremont, du syndicat SGP police 06, il difficile de renforcer les contrôles aux frontières: "Techniquement c’est compliqué parce qu’il va falloir beaucoup de monde et c’est surtout qu’il va falloir du matériel. Des appareils à même de prendre des températures. Si vous avez une angine on fait comment, sachant que vous n’êtes pas affecté par le coronavirus".

Bourdin Direct (avec C.P.)