Coronavirus: un test clinique sera lancé en France "d'ici la fin de la semaine ou au tout début de la semaine prochaine"
Le dernier bilan fait état de 2.281 personnes contaminées, dont 105 dans un état grave, et de 48 décès. C’est 15 de plus en 24 heures et près de 500 nouvelles contaminations.
Alors, pour tenter d’endiguer au plus vite la propagation du virus sur le territoire, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a détaillé ce jeudi, dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin, l’avancée de la France dans la course au vaccin.
Une course, qui n’est pas uniquement française mais aussi européenne: "L’Europe a débloqué des financements pour commencer à travailler sur les sujets de vaccin, pour la mise en place de cohortes qui vont nous permettre de faire des tests cliniques. La France est impliquée et lance un premier test clinique avec 800 patients en France et plus de 3.000 en Europe".
"Un antiviral classique qui est essentiellement utilisé contre Ebola"
Un premier test clinique qui sera lancé en France "d’ici la fin de la semaine soit au plus tard au tout début de la semaine prochaine". Les patients sélectionnés, sont infectés par le coronavirus: "Ils ont été choisi par des spécialistes, en fonction de l’état de gravité", précise la ministre.
Plusieurs produits et molécules vont donc être testés: "Un antiviral classique qui est essentiellement utilisé contre Ebola, sera l’une des premières molécules testées. Ensuite, un antirétroviral qui est un produit spécifiquement contre la propagation du HIV et puis une troisième formulation qui mélange un antirétroviral et une molécule impliquée dans le système immunitaire pour voir si on renforce l’effet de cet antirétroviral (…) si on voit que ces molécules sont sans effet, on pourra les sortir et en inclure d’autres".
C’est le consortium REACTing qui gère cet essai clinique. Mis en place par le gouvernement lors des précédentes épidémies, ce groupement de chercheurs et infectiologues est financé par la France et par l’Union européenne.
"8 millions d’euros en tout ont été débloqués et un peu plus de 40 millions au niveau européen pour la recherche et les équipes françaises ont pu bénéficier d’un peu moins de 5 millions d’euros", a expliqué Frédérique Vidal.