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Covid-19: ces Ehpad qui ne sont pas encore prêts pour la vaccination

La campagne de vaccination a débuté ce dimanche. Mais certains Ehpad ne se disent pas encore prêt pour vacciner tout le monde dans les temps. Les familles sont, elles, divisées.

Ce dimanche, la première vaccination a eu lieu en France comme dans de nombreux pays européens. Les vaccinations vont se faire progressivement et débutent dans les Ehpad avant de se généraliser à tous les retraités de plus de 65 ans, puis au reste de la population, à moyen terme.

Le lancement a donc été très médiatique mais les établissements et les familles de résidents ne sont pas toujours prêts à accueillir ce vaccin.

Les Ehpad face à une situation inédite

A Oisemont, dans la Somme, Éric Jullian prépare la vaccination dans son établissement

"On a déterminé 2 ou 3 lieux de vaccination: l’un dans la salle de soin, l’autre dans la salle de veilleur et l’autre encore dans un bureau"

Voilà pour la théorie mais, en pratique, ce directeur d'Ehpad manque de bras pour vacciner, dès le 4 janvier, les 70 résidents de son établissement.

"Quand les doses sont reconstituées, on doit vacciner en 6 heures. On va donc devoir avec 2 ou 3 infirmiers et 2 ou 3 médecins qui font ça rapidement".

"Je ne veux pas que ma maman se fasse vacciner"

Pour déterminer les volontaires à l'injection, il démarche les familles des résidents. Des familles pas toujours réceptives.

"Je ne veux pas que ma maman se fasse vacciner. Elle a 88 ans, elle a la maladie d’Alzheimer et elle ne parle plus du tout".

Isabelle est responsable de sa mère, placée dans un Ehpad en Moselle, et elle prévient: le vaccin est trop incertain.

"Cela nous donnera la possibilité de la voir plus souvent"

"Déjà pour pas la faire souffrir si elle a mal quelque part. Mais, surtout, on n’a pas encore de retour du vaccin".

Mais pour d'autres, ces vaccinations sont une issue. Emmanuel a sa mère, placée en Ehpad près d'Angers. Là-bas, vacciner n'est pas encore à l'ordre du jour mais il a déjà tranché.

"Nous avons décidé de la vacciner. Cela nous donnera la possibilité de la voir plus souvent, peut-être sans masque. C’est une question d’immunité".

En France, un million de personnes sont pour l'instant concernées par cette campagne de vaccination.

Alfred Aurenche (avec Maxime Trouleau)