Covid-19: en colère, ces patrons de discothèques s'attaquent aux radars
Ils étaient une vingtaine de patrons de discothèques, dans la nuit provençale, répartis en dix groupes, équipés de colle et d'affiches. Entre 21h et 5h du matin, quelque 40 radars ont été recouverts d'un message: “Discothèques en colère”.
Julien a participé à cette action. Le but, c’est de créer un électrochoc à la tête du pays.
“On nous a fait éteindre nos stroboscopes, nous, on éteint les radars. Quand on touche un radar, on touche à l’Etat. On n'est pas des vandales, on n'est pas des casseurs, on n'est pas des black-blocs, on ne s’en prend pas aux commerçants. Il faut que le gouvernement ouvre les yeux et ne nous laisse pas tomber”, assure-t-il.
Car les moyens traditionnels de négociation ne fonctionnent plus, selon lui. “On a fait des revendications, on est allé devant des préfectures, on a eu des rendez-vous avec des gens, mais on est pas écouté donc en faisant des petites actions coup de poing comme ça, j’espère qu’on sera écouté”, indique-t-il.
De nouvelles actions à venir ?
Une aide de 15.000 euros par mois a été octroyée par le gouvernement à ces patrons, mais ce n'est pas suffisant, tranche Julien. “On nous donne des miettes pour qu’on se taise et qu’on se contente de ce qu’on a. Nous, on veut que nos charges fixes soient payées et tout ce qu’il va avec, les salaires, les congés payés sans déduction, sans rien. On ne demande pas à gagner de l’argent, mais on veut qu’on nous paye nos charges fixes", appuie-t-il.
Du Nord de la France en passant par le Centre, jusqu'au bassin méditerranéen, Julien l'assure, la colère est en train de monter.
“C’est un sentiment partagé par tous mes confrères et par d’autres qui n’osent pas trop donner de la voix, pas des restaurateurs, des patrons de bar. On a un confrère, on a fait une cagnotte pour lui parce qu’il n’a pas de quoi amener ses enfants sur les activités qu’il fait. Le quoi qu'il en coûte notre cher président l’a oublié. Si on n'est pas entendu, on fera le nécessaire pour se faire entendre même si ça rentre dans des choses beaucoup plus illégales. On est prêt, on ne crèvera pas la bouche ouverte”, assure-t-il.
Julien et ses confrères se sont d'ores et déjà donnés rendez-vous lundi prochain, à Paris, pour manifester, cette fois-ci, au grand jour.