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Covid-19: "Grâce à la discipline que l’on a aujourd’hui, on arrive à ne pas être dans une situation de deuxième vague"

Malgré une importante recrudescence de personnes testées positives au Covid-19, la situation n'est pas alarmante selon Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).

Ce vendredi, la France a connu une nouvelle augmentation de personnes testées positives au Covid-19. En tout, depuis que notre pays teste massivement sa population avec près d’1 million de tests par jour, 7 379 nouveaux cas ont été recensés. Aussi, 20 nouvelles personnes sont mortes dû à ce virus.

"On est toujours dans la suite de la première vague"

Selon la Direction Générale de la Santé, l'épidémie a repris une progression "exceptionnelle". Mais la situation n'est pour autant pas hors de contrôle estime Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches dans les Hauts de Seine.

"Grâce à l’application des mesures barrières, grâce à la discipline que l’on a aujourd’hui, on arrive à ne pas être dans une situation de deuxième vague. On est toujours dans la suite de la première vague. On voit que le nombre de testés positifs suite aux tests PCR monte donc on doit être dans un principe de précaution. Ce qu’on sait c’est que, si ce chiffre baisse, on gagnera le combat".

"Cela va durer"

"On a d’ailleurs un indicateur puissant qui est le fameux R0. Si on arrive à descendre en dessous de 1, l’épidémie va s’arrêter inexorablement. C’est ce qui s’était passé pendant le confinement".

"Aujourd’hui, on arrive à une situation de déconfinement total avec les limites de ce port du masque. La vérité est que cela va durer. C’est donc maintenant l’enjeu de voir si on est dans des conditions où on peut vivre avec. Il faut donc se battre contre cette maladie. Et si on veut que cette épidémie s’arrête, il faut la bloquer en ville et non dans les hôpitaux".

Pour cela, les autorités ont décidé de renforcer les mesures avec l'obligation du port du masque en extérieur dans de nombreuses grandes villes comme à Paris, Strasbourg, Bordeaux ou Marseille.

Maxime Trouleau