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Crise du Levothyrox: un rapport épingle les autorités sanitaires, soulagement et colère des associations de patients

Crise du Levothyrox: un rapport épingle les autorités sanitaires, soulagement et colère des associations de patients

Crise du Levothyrox: un rapport épingle les autorités sanitaires, soulagement et colère des associations de patients - RMC

Un rapport qui épingle les autorités sanitaires va être remis ce lundi à Agnès Buzyn. Pendant six mois, la mission "sur l’amélioration de l’information sur le médicament" a mené 90 auditions pour comprendre les dysfonctionnement dans l'affaire du Levothyrox.

Pendant six mois, la mission "sur l’amélioration de l’information sur le médicament" a mené 90 auditions pour comprendre les dysfonctionnement dans l'affaire du Levothyrox. Résultat: un rapport de 96 pages sans concession qui pointe sept problèmes, notamment l'absence de réaction des pouvoirs publics. Et ce, alors que de nombreux signaux étaient repérables via internet et les réseaux sociaux concernant le Levothyrox.

Le rapport estime que le ressenti des malades a été minimisé.Le risque associé au changement de formule n'a été ni anticipé, ni accompagné, écrivent les auteurs. Le grand nombre de patients concernés auraient dû inciter les pouvoirs publics à informer plus largement, plus clairement et publiquement.

Sur RMC, Sylvie Chéreau, du collectif Levothyrox en Occitanie, considère ce rapport comme un soulagement: 

"Enfin! Enfin, on va être reconnus. Ca fait un an que l'on se bat pour dire qu'il y a un défaut au niveau de l'ANSM. Un défaut de fonctionnement, d'écoute, d'enregistrement... Ca montre que les choses changent. Ce rapport ne fait que corroborer ce que nous avons vécu: à ce jour, les autorités françaises ne sont pas à la hauteur par rapport à un scandale. J'étais très en colère d'entendre les professeurs qui disaient que les patients allaient s'y faire, que c'était dans la tête. C'était odieux!"

Dans le viseurs: le gendarme du médicament l'ANSM, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Pour remédier à ce type de crise, les auteurs préconisent plus de transparence, avec une implication systématique des association d'usagers, la création d'une plateforme sur Internet mais aussi la nomination d'un "monsieur ou madame médicament".

Il est aussi recommandé de faire des efforts pour introduire dans les programme scolaires des conseils sur le bon usage de ce qui nous est prescrit.

Claire Checcaglini & X.A