"Dans le métro j’ai la tête dans mon écharpe": face au coronavirus, les Parisiens craintifs par la promiscuité des transports en commun

Le coronavirus inquiète aussi les syndicats de la RATP et de la SNCF. Les deux entreprises de transports tentent de s'organiser face aux risques d'épidémie. Mais les usagers ne sont pas rassurées pour autant.

La RATP dit avoir activé sa cellule logistique pour livrer en urgence, si besoin, des masques, des gels hydro alcooliques, des gants aux conducteurs de métro. Des stocks sont en train d'être constitués. La SNCF, de son côté, reçoit cet après-midi des syndicats pour évoquer les mesures de précaution à prendre pour éviter toute propagation.

"À chaque fois qu’il y a un potentiel infecté, la rame doit être isolée et nettoyée"

Pour le moment, les usagers du métro parisien font comme ils peuvent. "On a peur quand quelqu’un tousse, éternue ou qu’il s’approche trop, explique Anne. Du coup je ne touche pas les barres du métro, j’ai acheté des gels. J’attends encore un peu avec de mettre le masque".

Normalement, il n’y a pas de personnes contaminées qui prend le métro, se rassure Cécile, étudiante de 18 ans. Dans le métro j’ai la tête dans mon écharpe".

Emmanuel Grondein, syndicaliste sud-rail rappelle que des précautions sont prises aussi à la SNCF, dans les TGV, les TER, les RER. "Chaque contrôleur dans un TGV et chaque agent en gare doit normalement disposer de deux masques pour se protéger et pour prendre en charge des gens en cas de problème. À chaque fois qu’il y a un potentiel infecté, la rame doit être isolée et nettoyée".

La direction de la SNCF reçoit cet après midi les syndicats pour s'assurer que toutes les mesures nécessaires sont prises

Martin Bourdin (avec Maxime Trouleau)