Date d'application, modalités... ces nombreuses incertitudes autour du pass sanitaire
Ça avance du côté du pass sanitaire. Le gouvernement vient de boucler son avant-projet de loi, qui sera sur la table du Conseil des ministres lundi, avant un examen rapide à l'Assemblée nationale.
Tous les secteurs sont vent debout contre cette mesure ou plutôt son délai d'application. Elle doit entrer en vigueur dès le mois d'août.
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Depuis l'ouverture du centre commercial, les clients se pressent au stand de glaces tenu par Yassan. Avec l'arrivée d'un pass sanitaire, il craint une baisse de la fréquentation.
“Nous, on travaille sur le volume. On va commencer à trier entre ceux qui entrent et qui dit sélection dit diviser par un coefficient le nombre d’entrées et donc ce n’est pas bon pour le business”, assure-t-il.
Un peu plus loin, Kevin enchaîne les rendez-vous. Pour ce coiffeur, le fait que seuls les centres commerciaux soient concernés par cette mesure est injuste.
“Les autres sont à l’extérieur, donc ils auront toujours la possibilité de recevoir des clients sans pass sanitaire. Les clients qui ne voudront pas se faire vacciner iront voir la concurrence et on sera encore perdant”, appuie-t-il.
De nombreuses questions en suspend
Un pass sanitaire qui doit être appliqué dès le mois d'août, soit dans deux semaines environ. Alors beaucoup de questions restent en suspens, selon Simon Fourreau, le directeur du centre.
"Comment on va accueillir les clients au moment de l’entrée. À quel niveau ils vont être contrôlés? Est-ce qu’on est concerné par le fait d’avoir un pass sanitaire? On attend des réponses parce que début août, c’est déjà demain”, indique-t-il.
D'autres secteurs veulent également un aménagement de ce pass sanitaire. C'est le cas des restaurants, qui souhaitent que les terrasses soient épargnées par la mesure. Les salles de sport, également, sont dans l'incertitude. Virgile Caillet, délégué général de l'Union Sport et Cycle.
“Si nous avons des usagers qui souhaitent rompre leur abonnement en utilisant la clause du pass sanitaire, nous ne savons pas aujourd’hui comment nous sommes couverts. Est-ce que le décret va prendre en compte ces différents cas de figure?”, se demande-t-il.
L'association parcs zoologiques, ainsi que les gérants de théâtres et de cinémas menacent de saisir le Conseil d'Etat dès que le texte de loi sera publié.