Dépistage du Sida: "si elle me dit qu'elle ne l'a pas, je la crois"

Le Sidaction débute ce vendredi. L'occasion de rappeler l'importance du dépistage. Pas une évidence pour beaucoup d'étudiants: 73% d'entre eux déclarent ne pas se faire dépister systématiquement quand ils changent de partenaire.

Près de ¾ des étudiants ne se font pas toujours dépister. C'est le résultat d'un sondage de la Smerep réalisé à l'occasion du Sidaction qui débute ce vendredi. Et plus de 4 sur 10 (43%) ne le font même jamais. La raison principale pour plus de la moitié d'entre eux: ils estiment ne pas avoir pris de risque suffisamment important pour aller se faire dépister.

Seconde explication: 26% des étudiants ne savent pas où aller se faire dépister. C'est le cas d'Hugo, 18 ans: "J'ai confiance en la personne, si elle me dit qu'elle ne l'a pas je la crois. Je fais attention, je me protège mais je ne vais pas me faire dépister. Je sais à quoi ça sert, mais je ne sais pas où il faut aller".

"Je n'ai pas pensé à le faire"

De leur côté, Clairia et Axel, 19 ans, avouent ne jamais avoir fait la démarche: "Je n'ai pas pensé à le faire, mais pour les prochains il faudrait que j'y pense", avoue la jeune fille. "Si j'ai pris un risque je le ferais, il faut prendre la décision. Bon, moi je ne l'ai pas prise", admet Axel au micro de RMC.

Comme eux, plus de 4 étudiants sur 10 ne se font jamais dépister. Une prise de risque liée à un manque d'informations selon Hadrien Leroux, président de la Smerep: "La majorité des étudiants ne savent pas où se faire dépister alors qu'il y a des centres gratuits et anonymes. Certains ne le font pas parce qu'ils sont tout simplement persuadés que leur partenaire n'a pas le sida".

Aujourd'hui, en France, 50.000 personnes sont porteuses du virus du Sida, sans le savoir.

P.B. avec Anaïs Bouitcha