Des médicaments plus vertueux mais plus chers? la production de paracétamol fait son retour en France

Un retour en force sur le vieux continent. La première usine européenne de paracétamol doit ouvrir ses portes début 2025 à Toulouse, après la fin de la production du principe actif du médicament en 2009 en Europe, victime de la concurrence étrangère.
Un retour qui doit permettre la totale souveraineté de la France en matière de production de la molécule, la plus utilisée dans le monde: "Tout ne sera pas 100% français, il y aura quelques importations de produits de l'Union européenne", reconnaît ce mercredi sur RMC et RMC Story Jean Boher, le président d'Ipsophène.
"Mais nous serons en totale souveraineté parce que 100% de la recette sera issue d'une chaîne de production fabriqué en France et par des entreprises françaises. On aura une sécurité totale sur notre production, quelles que soient les crises internationales", poursuit-il.
De quoi couvrir 40% de la consommation des Français
Ce retour de la production du paracétamol a pourtant un coût: "Ce sera plus cher forcément car les matières premières sont plus chères et dans une moindre mesure, la main d'œuvre aussi", reconnaît Jean Boher qui vante un processus totalement écoresponsable et peu de rejet de déchets en contrepartie d'une éventuelle hausse du prix du doliprane dans les pharmacies.
"On va couvrir environ 40% de la consommation des Français. On consomme 8000 tonnes par an en France et on va en produire 3400 tonnes de notre côté", précise le PDG d'Ipsophène.
La nouvelle usine entend recruter entre 35 et 40 personnes. L'objectif est de vendre le paracétamol produit à de grands laboratoires européens comme Sanofi ou Upsa, explique Jean Boher. Et à l'avenir, Ipsophène espère pouvoir fabriquer de l'amoxicilline, un antibiotique très prisé et qui se fait rare dans les rayons des pharmacies depuis cet automne.