En Vendée et en Loire-Atlantique, des assurés sans indemnités d'arrêt maladie à cause de bugs informatiques

Des milliers d'assurés en galère en Vendée et Loire-Atlantique parce qu'ils ne touchent pas l'intégralité de leurs indemnités journalières d'arrêts-maladies à cause d'un bug informatique - RMC
En Vendée et en Loire-Atlantique, des milliers d'assurés ne touchent pas complètement leurs indemnités journalières d'arrêts-maladies. En cause, le nouveau logiciel qui s'appelle Arpège. Testé dans les deux départements avant d'être généralisé partout en France, le logiciel bugue depuis fin septembre. Et six mois plus tard, ça continue malgré le versement d'acomptes par la caisse d'assurance maladie.
Mardi, plusieurs dizaines de ces assurés ont manifesté devant la préfecture de Vendée toute la journée. Ils désespèrent de leur situation.
Nathalie, en arrêt-maladie depuis un an, avait bien reçu un acompte de la caisse d'assurance maladie en décembre mais depuis, plus rien.
“Là, mon loyer n’est pas payé. J’ai un propriétaire en plus qui n’est pas tolérant. Donc, vendredi, j’ai reçu un message ‘je mets à l’huissier encore une fois de plus?’”, confie-t-elle.
Cette situation, causée par les multiples bugs du logiciel Arpège, a privé Nathalie d'indemnités pendant plusieurs mois. “Financièrement, ça a été une catastrophe, moralement, je n’en parle même pas. Je suis toujours sur les nerfs en fait, à l'affût de me dire quand est-ce que je vais être payée, pas payée…”, appuie-t-elle.
La généralisation du logiciel reportée
L'expérimentation de ce logiciel est aussi critiquée par les agents des caisses d'assurance maladie des deux départements test.
“Il y a certaines journées où les collègues traitent zéro dossier ou un dossier parce que ça ne passe pas. Alors qu’auparavant, on pouvait être amené à traiter 20, 30 voire 40 dossiers par jour. Il n’y a aucune amélioration. On demande de payer les assurés normalement et de faire notre travail ce qu’on ne fait plus du tout”, indique Pascal Cayeux, délégué CGT en Loire-Atlantique.
La CNAM reconnaît les défaillances et a décidé en conséquence de reporter la généralisation du logiciel partout en France. Mais elle précise que ces dysfonctionnements ne concernent qu'une minorité de dossiers.