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Encens et bougies parfumées: "A long terme, cela augmente les risques de cancer"

Selon une étude de l'Ademe rendue publique ce jeudi matin, les encens et les bougies parfumées polluent les intérieurs et créent des risques sanitaires.

Ils sentent bons, mais sont nocifs pour la santé. C'est ce que révèle une étude de l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, rendue publique ce vendredi matin.

Et pourtant, les encens et bougies odorantes ont bonne réputation. La moitié des français utilise des bougies parfumées, plus d'un français sur cinq consomme de l'encens. C'est le cas d'Hélène: cette fumeuse ne pourrait pas se passer des bâtons d'encens pour cacher l'odeur du tabac: "Pour moi il y a une connotation très agréable, je ne me pose jamais la question de savoir si c'est bon ou pas pour la santé".

"Ce n'est pas neutre pour la santé"

Comme Hélène, plus de la moitié des usagers pensent que les encens n'ont aucun impact sur l'air qu'ils respirent. Ce que dément l'étude.

"Ca sent bon, ça émet des composés odorants agréables, mais ça émet aussi des polluants. Utiliser des bougies ou de l'encens n'est pas neutre pour la qualité de l'air intérieur, pour la santé des personnes. Les effets, ce sont des maux de tête, des irritations oculaires, des troubles respiratoires. Les gens qui en utilisent souvent ont une augmentation du risque à long terme, en particulier en ce qui concerne les cancers", détaille Nadia Herbelot, chef du service qualité de l'air à l'Ademe.

Pour éviter les risques, les conseils sont clairs: "La solution numéro 1, c'est d'en utiliser le moins possible et si on en utilise, il faut aérer. Et plutôt privilégier les bougies aux encens", précise-t-elle.

L'agence préconise un nouvel étiquetage des bâtons d'encens et des bougies pour mieux sensibiliser les consommateurs aux risques pour leur santé.

Mahauld Becker-Granier (avec P.B.)