Escortes policières, lieux de stockage secrets... Comment la France va procéder à l'acheminement du vaccin?

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C'est donc officiel, l'Union Européenne a validé hier la mise sur le marché du vaccin Pfizer-BioNTech. Dans la foulée, l'Agence Européenne du Médicament puis la Commission Européenne ont également donné leur feu vert. Manque l'avis formel, en France, de la Haute Autorité de Santé cette semaine. L'instance le rendra "le plus vite possible" (contacté par téléphone). La campagne de vaccination commencera donc bien dimanche prochain dans les 27 pays de l'UE comme promis depuis plusieurs jours.
Reste maintenant à acheminer et distribuer les doses. Un exercice pour tester la chaîne d’acheminent des vaccins est organisé ce mardi matin en présence d'Olivier Véran à la plateforme logistique de Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne).
Des convois escortés
Car contrairement aux vaccins classiques, celui-ci est conservé à -80°. Et c'est là que tout se complique: il faut déjà équiper les 100 hôpitaux et 6 plateformes qui vont stocker les doses de super-congélateurs, très rares, qui refroidissent suffisamment. Lille et Strasbourg ont été livrées dans une salle tenue secrète. D'autres arrivent, 130 en tout.
Et quand ils seront installés, les convois de camions frigorifiques pourront partir de la méga usine de Pfizer en Belgique, escorté, parfois, alors que le ministère de l'Intérieur craint les actions de militants anti-vaccins. Ainsi, les centres de stockages seront très surveillés. Et quelques doses seront décongelés pour fournir "seulement un nombre ciblé" d'Ehpad dimanche comme promis avant la fin de l'année. Un lancement symbolique, car la majorité des maisons de retraite sera livrée progressivement, en janvier. Le temps que chaque établissement compte et commande le nombre de doses dont il a besoin.