Faut-il s'inquiéter des tremblements d'Angela Merkel? L'analyse de notre consultant santé

La santé d'Angela Merkel inquiète. Si la chancelière allemande a assuré mercredi aller "très bien", toujours pas d'explication sur ses crises de tremblements, la troisième en moins d'un mois.
Alors qu'elle accueillait mercredi le Premier ministre finlandais, Antti Rinne, la dirigeante conservatrice s'est de nouveau mise à trembler de tout son corps lors d'une cérémonie officielle à la chancellerie.
"Lorsqu’on voit les images on pense plus précisément à ce qu’on appelle un tremblement essentiel"
Notre consultant santé Alain Ducardonnet était l'invité de Bourdin Direct ce jeudi matin pour décrypter ces images. Le praticien nous a livré son diagnostic à distance, qui ne reste évidemment une “hypothèse” comme il le précise.
"Ce n’est pas facile même pour quelqu’un qu’on examinerait. Les tremblements sont des mouvement anormaux qui sont incoercibles, c’est difficile de les contrôler. C’est vrai que lorsqu’on voit les images on pense plus précisément à ce qu’on appelle un tremblement essentiel.
Quand les médecins disent ça c’est qu’ils ne connaissent pas la cause mais simplement ce sont des accès incontrôlables qui surviennent plus volontiers chez les personnes de plus de soixante ans. En France on a quand même 300.000 personnes qui ont ce genre de symptômes. C’est souvent quand on est longtemps debout, un tremblement de posture. On ne trouve pas de cause, pas de maladie sous-jacentes. Et heureusement on arrive à contrôler plus ou moins ce tremblement avec des bêta-bloquants, des médicaments."
"Parkinson, ce n’est pas que le tremblement"
De nombreuses personnes lient les tremblements à la maladie de Parkinson, mais ce n’est pas tout à fait la même chose rappelle Alain Ducardonnet.
"Parkinson, ce sont souvent des tremblements plus fins au niveau d’un bras ou d’une main par exemple. Et Parkinson ce n’est pas que le tremblement, c’est une relative rigidité, c’est la lenteur de la marche, quand on la voit marcher ça ne semble pas être le cas. Mais c’est une imagerie du cerveau qui permettrait de faire le diagnostic."